
PSG: Union sacrée autour de Trapp
Depuis son arrivée au Paris Saint-Germain, Kevin Trapp est sous pression. Celle que lui impose son statut de gardien très prometteur arrivé de Francfort cet été pour environ 8 millions d’euros. Celle aussi que lui inflige le regard glacial de Salvatore Sirigu, relégué sur le banc après avoir été n°1 durant quatre saisons. Mais cette pression a pris une toute autre ampleur vendredi soir, après sa double boulette qui a coûté la victoire au PSG face à Bordeaux (2-2) lors de la cinquième journée de championnat.
Motta : « Cela peut arriver à n'importe quel joueur, à moi comme un autre »
Première bavure pour celui qui n’avait eu, jusque-là, qu’à regarder ses coéquipiers faire le travail, sans jamais être réellement inquiété. Mais l’équipe ne lui jette pas pour autant la pierre, à l’image d’un Thiago Motta conciliant ce lundi en conférence de presse : « Ce qui s'est passé avec Kevin, cela peut arriver à n'importe quel joueur, à moi comme un autre, insiste le milieu de terrain à la veille de la réception de Malmö en Ligue des champions. Face à Bordeaux, on a commis des erreurs collectives mais il est plus facile de voir des erreurs individuelles. »
Pas question donc de tout remettre en question. Le portier allemand a certes grillé un joker mais garde toute la confiance des siens, notamment de son entraîneur Laurent Blanc. « On en a discuté, confie le coach du PSG. Bien sûr qu’il est conscient qu’il a fait des erreurs, que ça nous a coûté deux points. Ça aurait pu être quelqu’un d’autre. Le seul problème, c’est que quand c’est le gardien, ça se voit beaucoup. Il est conscient qu’en un match, il lui est arrivé beaucoup de choses qu’il n’avait pratiquement pas connu dans sa carrière. J’ai dit ‘’c’est bien mon petit, au moins tu les auras connues dans un match. Maintenant c’est fini.’’ Il vaut peut-être mieux les connaître en un seul match. »
Blanc : « S’il y a la même action, j’espère qu’il tentera la même chose »
Et pour éviter toute crise de doute, Kevin Trapp sera évidemment aligné face à Malmö ce mardi, pour la première journée de la phase de poules de la Ligue des champions (20h45). Sirigu devra encore compter sur une autre prestation cauchemardesque de son homologue pour espérer bousculer la hiérarchie. « Tout le monde est soumis à une concurrence, insiste Blanc. Elle existe aussi chez les gardiens de but. Mais elle ne dure pas seulement depuis Bordeaux, elle dure depuis le début de la saison. Pour l’instant c’est Kevin qui joue. Il a commis une erreur, j’espère sincèrement qu’il pourra demain se remettre en confiance et je vous le dis franchement : s’il y a la même action, j’espère qu’il tentera la même chose et qu’il le réussira cette fois. »