RMC Sport

PSG : Cool comme Zlatan

-

- - -

Deux jours après avoir vu rouge face à Saint-Etienne, l’incident semble être oublié pour Zlatan Ibrahimovic. Apparu souriant et détendu ce lundi matin à l’entrainement, le Suédois a tourné la page de sa première expulsion avec le PSG.

A jamais, Zlatan restera le gamin écorché vif des quartiers chauds de Malmö. Sa face « Mister Hyde », le Suédois la trimballe sur tous les terrains d’Europe et du monde depuis le début sa carrière. Samedi, excédé par le traitement que lui a infligé le défenseur stéphanois Bayall Sall, Zlatan a craqué. Renvoyé au vestiaire prématurément pour un geste dangereux sur Ruffier, il a quitté le Parc sans un mot. On sait le Suédois capable de déclarations fracassantes. Mais de saillie verbale, il n’y a pas eue. Dimanche, c’est bien « Docteur Jekyll Ibra » qui est réapparu au Camp des Loges, prenant longuement la pose avec les supporters et signant de très nombreux autographes.

A tout juste 31 ans, l’ancien milanais a appris à tourner la page. Et s’il est toujours capable de mémorables coups de sang, le Suédois au mental d’acier ne ressasse pas les mauvais souvenirs. Pas le genre du garçon. Ce lundi, Ibrahimovic est apparu souriant et décontracté à l’entrainement. Il ne semblait nullement affecté. Après s’être entretenu avec Carlo Ancelotti, il a participé à la séance avec sa bonne humeur habituelle. Le géant suédois en a profité pour chambrer Marco Verratti, qui fêtait ses 20 ans. Dans la veine de la description que faisait de lui son coéquipier Grégory Vander Wiel la semaine dernière au micro de RMC Sport : « Zlatan fait plein de blagues. Il s’entend bien avec tout le monde. Il n’y a pas de pression, ce n’est que du fun. »

Ancelotti : « Il n’a pas besoin de s’excuser »

Ce mardi, Ibra, sauf cataclysme, occupera la pointe de l’attaque parisienne lors de la 4e journée de Ligue des Champions face au Dinamo Zagreb au Parc (20h45). Avec comme d’habitude, la rage de vaincre collée au ventre, et l’envie, peut-être, de racheter son mauvais geste du week-end. « Il n’a pas besoin de s’excuser, il a fait une faute. C’est fini. Il est déçu parce que l’équipe est restée à 10, a expliqué le coach parisien Carlo Ancelotti en conférence de presse. C’était une faute dans le jeu, mais pas une faute pour faire mal à l’adversaire. »

D’ailleurs, le Suédois n’a pas la rancune tenace. Samedi après le match, il a donné son maillot frappé du numéro 18 à l’un des bourreaux des Parisiens samedi, Pierre-Emerick Aubameyang. Un bout de tissu élevé au rang de relique par l’attaquant des Verts qui l’exhibait fièrement sur son compte twitter ce lundi. De quoi cultiver un peu plus la légende de dur au cœur tendre du géant suédois.

Sylvain Reignault avec Loïc Briley