
OM: le discours lucide de Malinovskyi sur son niveau de jeu à Marseille
En s’assurant les services de Ruslan Malinovskyi lors du dernier mercato hivernal, l’Olympique de Marseille pensait avoir eu du flair. Si l’Ukrainien a effectué de bons débuts, notamment avec un superbe but contre le PSG en Coupe de France, le milieu offensif s’est montré moins dangereux au fur et mesure des semaines.
Dans un entretien à l’AFP, le Marseillais reconnait qu’il n’a pas encore donné la pleine mesure de son talent, mais se veut optimiste pour la suite: "Je peux faire mieux, c’est une évidence. Mais je n’ai fait que quatre mois. La saison prochaine, avec une préparation complète et plus de confiance, je pense que je ferai mieux. (…) Je peux faire plus offensivement, beaucoup plus."
"Peut-être que je me suis mis trop de pression"
Après quatre saisons passées en Italie, Malinovskyi a vu son quotidien être chamboulé avec son arrivée en France. D’autant que son adaptation a été compliquée par son manque de rythme après avoir "peu joué pendant six mois à l’Atalanta Bergame". Pour ne rien arranger, l’Ukrainien révèle s’être mis "trop de pression. Marseille est un grand club, ça n’est pas simple de s’imposer immédiatement."
Avec un but et une passe décisive en 18 matchs de Ligue 1, l’ancien de Genk est loin de ses standards passés où il atteignait souvent les 8 buts en Serie A, avec parfois une dizaine de passes amenant à un but, de bonnes statistiques pour un milieu de terrain. Si le manque de rythme peut expliquer en partie cette baisse, les consignes de Tudor ont aussi une part de responsabilité: "Les tifosi veulent des buts, des passes décisives. Mais il y a le coach, qui te demande autre chose, et ça commence par la défense."
Son but contre le PSG, "une très grande émotion"
L’histoire entre Malinovskyi et l’OM avait très bien commencé. En février dernier, les Marseillais reçoivent le PSG au Vélodrome dans le cadre des 8es de finale de la Coupe de France (2-1). Souvent dangereux sur coup-franc grâce à ses frappes lourdes, l’Ukrainien s’est illustré en catapultant le ballon dans la lucarne de Donnarumma en seconde période. Permettant ainsi à son équipe de mener au score, et d’éliminer le rival.
Un moment encore dans la tête du néo-marseillais: "C’est un beau but, important, une très grande émotion. Je savais que l’OM n’avait pas gagné contre Paris depuis longtemps." Le bonheur de Marseillais pourrait cependant être interrompu par Lens, qui est bien parti pour décrocher la 2e place synonyme de qualification directe pour la Ligue des champions.
Avec 5 points de retard, l’OM a de bonnes chances de devoir passer par le tour préliminaire, même s’il reste encore deux journées de championnat pour refaire ce retard. De son côté, Malinovskyi veut encore croire que rattraper les Lensois est possible: "Il y a de la déception. On a lâché quelques points qu’on n’aurait pas dû perdre. Mais l'année dernière, 72 points suffisaient pour finir deuxièmes. On en a déjà 73 avec deux matches à jouer. On veut faire le plein." Opposé à Brest et Ajaccio, l’OM a un calendrier abordable sur le papier.