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Nicollin : « Le coach parle du maintien, moi du Top 10 »

Le président et l'entraîneur de Montpellier traversent une période de grâce, avec un promu sur le podium de la L1 lors de la 5e journée.

Le président et l'entraîneur de Montpellier traversent une période de grâce, avec un promu sur le podium de la L1 lors de la 5e journée. - -

Troisième du championnat depuis le week-end dernier, Montpellier est un promu qui inspire le respect pour son bilan comptable et son jeu offert. Le président Louis Nicollin ne boude pas son plaisir de voir ses joueurs évoluer à ce niveau.

Président Nicollin, Montpellier qui pointe en troisième position, devant l’OM, après cinq journées, c’est inespéré ?
Au début de la saison, je vous aurais dit oui. Mais là, franchement, au fil des matchs, désolé, mais c’est non. On joue bien. On ne les a pas volés, ces points ! A partir de là, je suis très content, bien sûr.

Vous n’avez pas trop peur du déplacement à Marseille, sur une pelouse où Montpellier ne s’est jamais imposé ?
C’est un derby avant tout. L’OM, c’est une grosse cylindrée du championnat, la deuxième pour nous après la réception du PSG (match nul 1-1 lors de la 1e journée, ndlr). De toute façon, il faut aller le jouer, ce match, alors on verra bien…

Marseille-Montpellier, cela rappelle à beaucoup de monde le fameux 5-4 de la saison 1999. Montpellier menait 4-0 à la mi-temps…
(Il feint l’indifférence) Ouais, bof, je m’en rappelle, mais sans plus… L’essentiel, c’est de faire un bon match ce week-end, non ?

Quels sont les objectifs de votre club cette saison ?
Mon coach (René Girard, ndlr), qui a raison, parle de maintien. Moi, j’ai dit qu’il fallait terminer dans les dix premiers. J’espère que je serai écouté, ou au moins entendu (rires) !

Le président de la région, Georges Frêche, a annoncé l’arrivée d’un grand attaquant cet hiver si Montpellier est dans les cinq premiers à la trêve…
(Il coupe) Oui, le patron de la région, il est adorable… Mais si ça continue comme ça, je ne pense pas qu’on dépense des sous quand même !

Comment expliquez-vous le bon parcours de vos joueurs ?
Tout d’abord la dynamique de la montée. Ensuite le fait que les recrues se soient bien acclimatées. Et puis tous ces jeunes de Gambardella qui nous ont rejoints. Quand j’ai suivi les entrainements d’avant-saison, je ne pensais pas qu’on aurait ce nombre de points, c’est vrai. Mais je n’ai jamais douté qu’on ferait bonne figure.

Chaque année, il y a une bonne surprise en L1. Montpellier peut-il être celle-ci ?
Ah ça, ça serait bien, oui ! J’aimerais bien être le Nancy d’il y a quelques années.

Ou le Grenoble de l’an passé ?
(Tranchant) Ah ça non ! Cela ne m’intéresse pas. Nancy, oui, mais pas Grenoble, ça se sentait trop que ça ne pouvait pas durer. En foot, ça va tellement vite…

A la mi-temps la semaine passée, vous étiez leaders du championnat, vous avez noté ?
Ah bon ? Je ne m’en étais même pas rendu compte. C’est symbolique, tout ça... Je sais qu’en fin de saison on ne le sera pas, de toute façon. Mais si jamais ça nous arrive à un moment donné cette saison, tant mieux pour nous.

Les jeunes qui ont remporté la Gambardella la saison passée, c’est votre grande fierté ?
Ils bossent bien. Ils sont mieux que des remplaçants. J’espère qu’ils vont continuer à se la « donner » comme ça. La formation, cela a toujours été notre politique, depuis qu’on est professionnels et qu’on possède un centre de formation.

Et puis vous avez recruté « intelligent »…
Il parait, oui. Mais on recrute intelligent quand on ne se plante pas (sic). Sinon on dit : « Houlà, quel flop… » (rires).

La rédaction - Julien Landry à Montpellier