
Nice-PSG: Di Maria, le moment (ou jamais) de briller
"J’ai une affection particulière pour le club et la ville. Depuis le début je me sens ici comme à la maison. Les gens sont tellement gentils au club et en dehors que je ne peux ressentir quelque chose de négatif. Tout est favorable, impeccable et je suis très heureux. J’ai une année supplémentaire en option si les deux parties sont d’accord. De mon côté ça se joue avec mon âge (33 ans), mon objectif c’est de sortir par la grande porte, heureux, content." Mais pas tout de suite, on l'a compris.
Questionné sur son avenir dans une longue interview accordée fin novembre à Rothen s’enflamme, Angel Di Maria avait fait passer un message clair. En fin de contrat l’été prochain, le gaucher le plus soyeux de l’Hexagone n’a qu’un souhait : trouver un accord pour activer cette fameuse option et poursuivre son aventure parisienne débutée en 2015. Reste à savoir si la réciproque est vraie. Du côté des dirigeants parisiens, on parle plus facilement de la situation de Kylian Mbappé, qui risque lui aussi de partir libre, que du cas Di Maria.
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Difficile donc de connaître la position précise du club dans ce dossier. El Fideo pourrait-il être sacrifié pour permettre au club d’économiser un gros salaire et de miser sur d’autres pistes ? S’il veut marquer des points et rappeler combien il peut être précieux dans cet effectif cinq étoiles, à quatre jours de retrouver le Real Madrid en Ligue des champions (sur RMC Sport), Di Maria sait ce qu’il lui reste à faire : réussir des performances de haut niveau, et ce dès ce samedi soir contre Nice (21h) dans le choc de la 27e journée de Ligue 1. En l’absence de Kylian Mbappé, suspendu, Mauricio Pochettino l’alignera logiquement aux côtés de Neymar et Lionel Messi. Et il attendra de Di Maria qu’il élève son niveau de plusieurs crans par rapport à ses dernières prestations. Car ses pâles statistiques cette saison (trois buts et cinq passes décisives en 23 matchs toutes compétitions confondues) ne plaident pas vraiment en sa faveur. S’il a profité de la blessure de Neymar pour beaucoup jouer, il a parfois déçu. Comme face au Real en huitième de finale aller (1-0).
Fragilisé par le retour de Neymar
Certes, sa combativité a été sans faille. Ses efforts défensifs sont utiles et il n'est pas du genre à se cacher. C’est une de ses forces. Si sa générosité dans le repli reste inégale, l'ancien joueur de Rosario a cette capacité à enclencher un contre-pressing efficace. Alors que le bloc parisien apparaît par séquences coupé en deux, Di Maria peut être un bon point d’équilibre, un relais nécessaire entre les lignes. A condition de ne pas laisser son talent offensif de côté.
Contre le Real, le Parc l’a vu gâcher une occasion en or sur un service de Mbappé dans les premières minutes, puis tergiverser dans ses choix jusqu’à son remplacement par Neymar - le premier effectué par Pochettino - à l’approche du dernier quart d’heure. Moins performant, Di Maria risque en plus de voir son temps de jeu diminuer avec le retour en forme du numéro 10 brésilien. Bien sûr, le concept des "Quatre Fantastiques" n'est pas mort et Pochettino peut à tout moment aligner en même temps un septuple Ballon d'or (Messi), l'un des joueurs les plus déroutants au monde (Neymar), un champion du monde avide de records (Mbappé) et un milieu offensif convaincu qu'il mérite sa place au sein de cette attaque (Di Maria).
Avec le repos forcé de Neymar pendant près de deux mois et demi, ces quatre talents n'ont pas pu parfaire leurs automatismes, alors que l'entente de ce quatuor n'avait pas franchement sauté aux yeux en début de saison. Lors des deux dernières journées de Ligue 1, c'est Di Maria qui a dû s'installer sur le banc. Il a dû attendre la 74e pour entrer en jeu lors de la défaite à Nantes (3-1). Avant d'être lancé à la pause face aux Verts (3-1) dans un rôle d'abord inhabituel de piston droit. Une solution possiblement durable ? A l'Allianz Riviera, il devrait se replacer plus haut. Avec l'objectif de marquer les esprits et de donner des maux de tête à son entraîneur avant de se rendre à Madrid.