
Nantes: Kita "ouvert" à une vente mais pas à Landreau, avec qui il règle ses comptes
Nantes réalise une superbe saison en Ligue 1 sous la férule d'Antoine Kombouaré. Dixième du classement à quatre journées de la fin du championnat et qualifié pour la finale de la Coupe de France, le 7 mai contre Nice, le club nantais reste potentiellement à vendre selon son propriétaire. Invité exceptionnel ce lundi de l'émission Rothen s'enflamme sur RMC, Waldemar Kita a confirmé qu'il était prêt à écouter les offres pour un rachat des Canaris.
"J’ai déjà répondu à plusieurs reprises à ce sujet. Evidemment que l’on peut (vendre), s’il y a quelqu’un qui sent qu’il peut porter le club financièrement alors il n’y a pas de problème. Quelqu’un qui peut assurer qu’il est meilleur et avec de meilleurs résultats ou que chaque année il va être champion et qu’il voit les choses dans 10 ou 15 ans alors il n’y a pas de problème, a lancé le président au micro de RMC. Je suis ouvert. Je ne suis pas là pour dire: ah c’est à moi et je ne donne rien à personne. Non. Je suis ouvert à toutes les propositions mais il faut que cela soit sérieux. On n’achète pas et on ne vend pas le club par l’intermédiaire des médias. Ce n’est pas sérieux. Ce n’est pas sérieux. Voilà."
Landreau voulait virer tout le monde à Nantes
Après avoir confirmé qu’il ne vendrait pas le club à n’importe qui, Waldemar Kita a livré une petite anecdote sur les envies de Mickaël Landreau à Nantes. Des ambitions incompatibles avec sa propre vision pour les Canaris. Le président nantais s’est fendu d’un tacle les deux pieds décollés pour l’ancien gardien emblématique du club.
"Je ne suis pas là pour discuter du prix. Si quelqu’un veut venir me voir, il vient me voir comme un vrai chef d’entreprise, comme un vrai professionnel, et on discute autour de la table, a encore estimé le patron de Nantes. Je vais vous livrer une petite anecdote dont je n’ai jamais parlé car j’essaye d’être professionnel et d’avoir un certain secret. Mais certaines choses sont allées trop loin."
Et Waldemar Kita d’enchaîner et de lâcher ce qu’il avait sur son cœur: "Il y a sept ans, Monsieur Landreau est venu dans mon bureau. Il m’a dit: 'Président je vous propose un projet très simple'. Je lui ai répondu en demandant lequel et s’il voulait être entraîneur. Il m’a dit: 'Non, non, entraîneur cela ne m’intéresse pas du tout. Je veux reprendre le club et je veux la direction du club. Je veux être président délégué du club, je vire votre fils et je vire tout le monde, je fais le ménage.' Et là je rétorque en lui demandant s’il veut simplement la carte bleue pour faire ce qu’il veut. C’était un peu ça et il ne venait presque que pour regarder les matchs. Je lui ai dit merci et au-revoir. Quinze jours après il était entraîneur de Lorient. Cela ne fait pas très sérieux tout ça."
Kita: "Landreau était venu avec une proposition qui était légère"
Aujourd’hui, en 2022, Mickaël Landreau tourne encore autour de Nantes et espère voir le projet de rachat auquel il participe, "Le Collectif nantais" , prendre les rênes du club à la place de la famille Kita. Une situation inconcevable pour le président Kita.
"Il était venu avec une proposition qui était légère. Qui aujourd’hui, en tant que père, accepterait qu’on lui dise qu’on va virer son fils ? Qu’est-ce que mon fils a fait de mal, s’est encore interrogé le propriétaire du club nantais lors de son passage sur RMC ce lundi. Il n’a peut-être pas fait du bien mais il n’a pas fait de mal. C’est un garçon qui a bac+5 et il a un niveau de gestion qui est sûrement supérieur à ce genre de personnage. Lui donner la carte (à Landreau) de virer tout le monde, ce n’est pas comme cela qu’on construit. Mickaël Landreau me parlait d’un projet de construction sur 15 ans et derrière reprenait une équipe de football. Ce n’est pas sérieux. Ce n’est pas sérieux. C’est comme un kangourou qui saute un peu partout."
"On ne peut pas vendre à n’importe quel prix. C’est une chose mais il faut aussi que l’on s’assure que la personne est capable d’assumer un certain budget pour le club. Il ne faut pas oublier que depuis des années, le budget du club est presque pour l’Europe. Tous les ans parce que c’est comme cela qu’on l’a construit. On n’a jamais mis personne au chômage, a finalement estimé le président Kita dans l’émission Rothen s’enflamme. Je ne suis pas un pion. Il faut prendre les choses au sérieux."
Et de conclure sur un éventuel rachat de Nantes par Mickaël Landreau: "Je n’y pense plus." Qu’on se le dise, Waldemar Kita n’est pas prêt de vendre le FC Nantes à n’importe qui et ce n’est pas seulement une question d’argent.