
Nantes est condamné

L'attaquant malien du FC Nantes a marqué face à Sochaux, mais son but s'est révélé insuffisant. Nantes est pratiquement en L2. - -
Cette fin de saison nantaise ressemblerait à s’y méprendre à celle de 2007. Dépités, les Canaris avaient quitté l’élite après 44 années consécutives en Ligue 1. Cette fois-ci, il n’aura pas fallu attendre aussi longtemps puisqu’une saison aura suffi à plonger les Nantais en Ligue 2. Sauf incroyable revirement (Nantes possède un retard de seize buts sur Caen, premier non-relégable), le club huit fois champion de France retrouvera une division qu’il a quittée l’été dernier.
Symbole de cette détresse et preuve que plus rien ne tourne dans la maison jaune, le remplacement de Jérôme Alonzo. Blessé à un quart d’heure de la fin de la première période à la cuisse droite sur un dégagement, l’ancien portier du PSG avait indiqué au banc sa gêne. Sans pour autant être entendu par le staff qui ne le remplacera qu’à la mi-temps. Le temps donc d’encaisser les deux buts sochaliens par Erding (34e) et Afolabi (44e)...
Kita pas mieux que Gripond et Roussillon
Cet échec est également celui de la présidence de Waldemar Kita. Débutée en août 2007, elle accentue la purge entamée par ses prédécesseurs Jean-Luc Gripond et Rudi Roussillon, tous les deux persuadés qu’il faut s’orienter vers l’achat de « grands » joueurs, quitte à délaisser la formation qui faisait jusqu’à présent les beaux jours de Nantes, fournissant la colonne vertébrale de l’équipe. Le résultat est là : le centre de formation est abandonné et les mauvais résultats s’enchaînent.
Quant aux glorieux anciens, ils sont écartés sans ménagement. Raynald Denoueix est le premier à subir les foudres de Jean-Luc Gripond, puis ce sont Angel Marcos et Loïc Amisse qui sont priés de voir ailleurs. Son successeur Rudi Roussillon s’occupe des « cas » Robert Budzynski et Serge Le Dizet. Quant à Kita, il se sépare de l’entraîneur de la remontée, Michel Der Zakarian et pousse le docteur Bryant, médecin historique du club depuis 1987, et agacé par les interférences dans son travail, à claquer la porte.
Depuis le 31 janvier et une victoire au Mans (2-0), Nantes n’a pris les trois points que contre Nice le 18 avril. Relégables pendant dix journées, les Canaris n’ont pas dépassé la treizième place, flirtant la plupart du temps avec la zone rouge. Lors de la descente de 2007, Frédéric Da Rocha avait déjà séché ses larmes, sans doute trop conscient du gâchis de ces dernières années. Cette saison encore, le milieu formé à Nantes s’est montré bouleversé à la fin de la rencontre. L’histoire se répète tristement.