
Montpellier, un vestiaire déjà sous pression

René Girard - -
A Montpellier, la saison débute presque comme elle s’était terminée. A une exception près : les résultats sur le terrain. Relégables après trois journées, les champions de France en titre peinent à trouver la bonne carburation. Pour le reste, rien n’a changé. Surtout pas Louis Nicollin. Après la défaite concédée dimanche face à l’OM (1-0), le président héraultais a livré, à chaud et avec sa verve habituelle, sa réaction. Et ses joueurs en ont pris pour leur grade.
« Quand tu as des mecs intelligents, tu peux te relever. Mais là, je pense que les trois quarts sont cons alors ça ne peut pas marcher. Je suis dépité, a lâché Nicollin. Je pense qu’il y en a, il faut qu’ils fassent vite leurs valises, qu’ils prennent leur sous ailleurs et qu’ils ne nous emmerdent plus ! » Une sortie qui fait état d’un ras-le-bol de « Loulou », qui reconnaît en privé que son équipe manque de solidarité et n’a pas digéré le titre acquis à la surprise générale la saison passée. Surtout, le dirigeant héraultais est excédé par la place prise par les agents lors des nombreuses négociations salariales d’après-titre.
Girard calme le jeu
Un avis en partie partagé par certains éléments du vestiaire pailladin. « Il n’y a pas la même cohésion sur le terrain, avoue un joueur du MHSC. Pourtant, on n’a pas l’impression de faire moins d’efforts. L’année dernière, on aurait gagné ce genre de matchs 1-0. Ce n’est pas forcément de la suffisance, on ne comprend pas trop. »
Après le revers face à l’OM, le deuxième consécutif après celui concédé à Lorient (2-1), René Girard n’a pas, contrairement à son président, voulu accabler ses joueurs. Dans le vestiaire, l’entraîneur montpelliérain a axé son discours sur la remobilisation attendue et surtout sur la solidarité, valeur essentielle à ses yeux pour redresser la barre. Car dès samedi (20h) à Sochaux, lors de la 4e journée de L1, Montpellier a un besoin impératif de victoire. Sous peine de déclencher encore un peu plus la colère de son mythique président.