
Montpellier: Nicollin menace de partir en cas d’échec pour le nouveau stade
A deux mois des élections municipales (15-22 mars 2020), Laurent Nicollin, le président de Montpellier, est préoccupé. Le projet phare de son club, la construction d’un nouveau stade de 25.000 places, baptisé Louis-Nicollin en l’honneur de son père et ancien président du club, décédé en 2017, est menacé, pense-t-il. Le maire actuel, Philippe Saurel (divers gauche), a annoncé à la toute fin du mois de décembre 2019, que le nouveau stade sera construit au bord de l’autoroute A9, dans la ZAC de Cambacérès. Est-ce la fin d’un dossier qui traîne depuis maintenant plusieurs années ? La réponse est non, justement.
Car le candidat PS aux prochaines élections municipales, Michaël Delafosse, en forte progression dans les sondages, a proposé un projet alternatif: un nouveau stade sur l’actuelle ZAC "Ode à la mer", où est prévu un autre projet: le centre commercial Ode à la mer. "On va attendre le mois de mars et l’issue des élections pour voir qui sera élu. J’appuierai pour que ce soit quelqu’un en faveur du stade", a prévenu Laurent Nicollin dans l’émission Breaking Foot, lundi soir sur RMC.
Nicollin: "Beaucoup d'investissement au quotidien"
"Ce n’est peut-être pas la tendance, mais je pense que le stade est quelque chose de vital pour le club, a-t-il argumenté. On veut un outil qui nous permette d’avoir plus d’argent, de nous développer. La Mosson, c’est la Mosson. La Paillade, c’est la Paillade. Mais dans la vie, à un moment donné, il faut savoir avancer, évoluer. Cela passe automatiquement par un nouveau stade. Philippe Saurel, le maire actuel, est à 100% derrière nous pour le projet du nouveau stade. Il nous a trouvé un site."
Laurent Nicollin va suivre la campagne qui a débuté avec intérêt. Et la crainte du résultat: "Maintenant, on va croiser les doigts. Ce serait un énorme frein pour le club. Ce serait très difficile si le projet devait tomber à l’eau. Il y a eu beaucoup d’investissement au quotidien pour un projet qui serait fabuleux. En cas d’échec, il y aurait une réflexion qu’on mènerait avec mon frère, pour savoir si on reste ou pas. Je ne vois pas l’intérêt de me battre pour une ville où les gens ne sont pas pour nous."