
Monaco-PSG: Paris sombre en Principauté, trois jours avant son choc contre le Bayern Munich
C’est la crise au PSG, qui fait peine à voir en 2023. Sorti de la Coupe de France dès les huitièmes de finale de la compétition à Marseille (2-1) mercredi, le club de la capitale a encaissé une humiliante défaite à Monaco (3-1) samedi, en Ligue 1. Un troisième revers cette saison en Ligue 1 qui offre l’occasion à l’OM, qui se déplace à Clermont (21h) de revenir à cinq points au classement, à deux semaines (dimanche 26 février) d’un nouveau déplacement au Vélodrome pour les hommes de Christophe Galtier. Et dans trois jours (mardi à 21h), c’est le Bayern Munich qui se présentera au Parc des Princes, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions.
Le calvaire de Bitshiabu
Au sortir d’un match en tout point catastrophique, on voit mal ce qui pourrait empêcher la saison parisienne de basculer dans le mauvais sens en février tant cette équipe, certes diminuée par les blessures, manque d’à peu près tout: de talent, d'envie, de détermination, et surtout de confiance.
Christophe Galtier confiait cette semaine qu’il avait senti ses joueurs touchés psychologiquement après l’élimination en Coupe de France. Cela s’est cruellement vérifié dès l’entame du match samedi, en championnat, quand Fofana a passé en revue toute la défense parisienne, infligeant au passage un joli coup du sombre au pauvre Bitshiabu.
Bénéficiant ensuite d’un contre favorable, le milieu monégasque a pu servir Ben Yedder, dont la frappe contrée atterrissait dans les pieds de Golovine pour l’ouverture du score (4e).
Neymar transparent
Une action symptomatique du manque d’agressivité des joueurs parisiens dans leur propre surface, un mal récurrent cette saison. Avec Neymar, seul rescapé du trident offensif habituel, censé guider un onze très remanié, le PSG, inquiétant sur le plan défensif, est également apparu en grande difficulté à la construction du jeu. Les Parisiens ont multiplié les contrôles ratés, les conduites de balle approximatives, le plus inquiétant étant peut-être ce manque de liant entre les joueurs, et cette impression d’improvisation permanente.
"Réveillez-vous, vous nous faites craquer", ont exhorté les ultras parisiens présents dans le parcage visiteur, après s’être tus pendant 25 minutes en signe de protestation. Le PSG était déjà mené 2-0 à cet instant du match, après une nouvelle bévue du jeune Bitshiabu (18e), sorti à la pause au profit de Sergio Ramos.
Convaincant en sortie de banc ces dernières semaines, Warren Zaïre-Emery a justifié la confiance de son coach en apportant la vitesse et la verticalité dont manquait le jeu du PSG. Le jeune titi parisien a aussi marqué, mais il était, comme Ekitike dans une certaine mesure, bien trop isolé dans le marasme parisien.
Donnarumma évite le pire
Wissam Ben Yedder a sanctionné le premier acte parisien avec un doublé avant la pause (45e+2), profitant du mauvais alignement de Pembele sur le côté droit, et de la permissivité dans l'axe de Juan Bernat, très facilement éliminé par l’international. Comme souvent depuis le début de la saison, les changements opérés par Christophe Galtier n’ont rien changé à la physionomie du match en seconde période.
S’il a semblé un poil plus concerné au retour des vestiaires, Neymar a commis trop d’erreurs techniques. Comme Hugo Ekitike, il a multiplié les mauvais choix. Quant à Vitinha, l'une des satisfactions de la première partie de saison parisienne - bien que son influence ait commencé à décliner avant le Mondial - il ne pèse plus du tout sur le jeu parisien, quelle que soit son utilisation sur le terrain. Même Danilo est apparu dépassé par les événements...
Un motif d’espoir pour Christophe Galtier ? Livré à lui-même, Gianluigi Donnarumma a encore évité le pire à son équipe en multipliant les prouesses sur sa ligne. Rassurant pour lui, anormal pour une équipe censée être dominatrice, et qui subit, en moyenne, plus de 11 tirs par match en Ligue 1 cette saison. Il est ensuite allé saluer les ultras parisiens. Mais le constat est là, alarmant, Paris a perdu contre ses quatre poursuivants en Ligue 1 cette année: Lens, Monaco, Rennes et Marseille (en Coupe de France).