Mangane : « Le pire moment de ma carrière »

Le défenseur rennais est très affecté par la blessure causé sur son ex-coéquipier, le Valenciennois Jonathan Lacourt. Coupable involontaire, Kader Mangane met pour le moment le football entre parenthèses.

Kader Manga, comment vivez-vous cette période ?
Je vis l’un des pires moments de ma carrière. C’est plus dur qu’un échec dans le football comme une descente en Ligue 2 par exemple. Le fait de blesser un ancien coéquipier que j’apprécie, sur une action involontaire, c’est vraiment terrible et depuis samedi je suis sous le choc.

Vous rendez souvent visite à Jonathan Lacourt. Qu’est-ce que vous vous dites ?
J’ai encore du mal à trouver les mots pour le réconforter mais j’essaie de lui apporter mon soutien, qu’il sente que je suis là, que ce qui est arrivé c’est un accident, que je suis profondément désolé. A chaque fois que je le vois, je n’arrête pas de m’excuser. Il garde le moral et m’a dit qu’il ne m’en voulait pas. Mais que ce soit lui ou moi c’est un moment très difficile à passer mais on va essayer de le surmonter.

Savez-vous quelle va être la durée de son indisponibilité ?
Il va devoir garder son plâtre pendant trois mois donc à mon avis il ne pourra pas revenir avant six mois. Mais c’est difficile de faire des pronostics surtout au début. L’âge des joueurs compte aussi. Jonathan est jeune donc il va pouvoir revenir vite. C’est ce que j’espère.

Vous allez écoper d’une sanction de la part de la commission de discipline. Est-ce que ça vous préoccupe ?
Franchement pour le moment ma seule préoccupation, c’est de savoir quand est-ce qu’il va pouvoir reprendre le football. Ma suspension c’est anecdotique à côté. Quelle que soit la sanction qu’on va m’infliger, un mois, deux mois, trois mois…, je suis prêt à l’accepter. Parce que Jonathan ne méritait pas ça. Il méritait de finir la saison et surtout cette blessure le coupe dans la progression de sa carrière. Mon cas personnel est secondaire.

Avez-vous refusé la sélection sénégalaise ?
Non. Elle tombe au mauvais moment car je me suis fait enlever des dents de sagesse et avec ce qui s’est passé samedi je ne pouvais pas partir tout de suite en laissant Jonathan à Rennes.

La rédaction-Luis Attaque