
Lille: "Passi n'est pas honnête", Palmieri règle ses comptes avec l'ancien entraîneur du Losc
L'aventure de Julian Palmieri à Lille ne s'est pas passée comme le défenseur l'espérait. Arrivé chez les Dogues à l'été 2016 pour deux saisons, le natif de Lyon découvre l'Europe (élimination au troisième tour préliminaire d'Europa Ligue) et joue sous les ordres de Frédéric Antonetti, Patrick Collot et Franck Passi. Conscient d'évoluer dans un club du "top 3 ou top 5" français, l'ancien joueur de Bastia réalise une saison "plus que correcte" selon lui.
Jusqu'au mois d'avril, où tout bascule. "Ma maman est morte en avril et ça m'a mis un coup derrière la tête. Je n'ai pas eu le temps de faire mon deuil, raconte-t-il dans une interview pour la chaîne YouTube, Colinterview - Oh My Goal. Ma maman est morte le mardi. J'y suis allé (en Corse) le mercredi et l'après-midi, ils m'appellent pour me dire que Franck Béria se blesse et qu'ils ont personne en arrière gauche. Ils m'ont demandé si je pouvais jouer, c'est-à-dire rater l'enterrement de ma maman. Je suis un soldat et je me dois de répondre aux attentes de mon supérieur. J'ai accepté et j'ai raté l'enterrement de ma maman. J'ai donné de la musique et un doudou à ma soeur et je suis parti comme ça. J'ai joué ce match contre Montpellier et j'avais été très bon. J'avais fini en pleurs et beaucoup de joueurs étaient venus me féliciter à la fin du match."
"Ce mec n'a aucune valeur"
Après le match à Montpellier le 29 avril, il enchaîne contre Metz une semaine plus tard, avant de disparaître des radars de Franck Passi, désormais adjoint de Laurent Blanc à Lyon. "À partir de là, il m'a mis en tribune et ne m'a plus fait rejouer. Il me m'a jamais donné d'explications. Pour moi, ce mec n'a aucune valeur. [...] Rien de bon ne sortirait de ma bouche concernant cet homme parce qu'il n'est pas honnête, répond sèchement Julian Palmieri. Je ne regrette pas d'avoir joué parce qu'on me paie pour ça. C'est juste la manière. Ils n'auraient pas dû me le demander car j'étais dans une période importante. C'était très dur car j'étais fusionnel avec ma maman. J'ai très mal pris le fait de ne plus jouer. J'étais tout le temps 17e (il y avait seulement 16 noms sur les feuilles de match à l'époque, ndlr). Je pense qu'à un moment donné, il se foutait même de ma gueule."
Cette situation insoutenable a marqué l'ancien défenseur, conscient toutefois de l'amour des supporters. "Je regrette la fin que j'ai eue avec ce club car les supporters m'avaient fait une banderole pour me soutenir. Les dirigeants ont refusé de faire entrer la banderole dans le stade. Je ne sais pas pourquoi, j'avais toujours été sérieux. C'était la nouvelle direction. Je suis parti un peu triste du LOSC, mais surtout de Lille. J'avais adoré les Lillois, la ville", souligne-t-il.
Pas dans les plans de Marcelo Bielsea à son arrivée, Julian Palmieri a été placé à l'écart du groupe, avant de résilier son contrat le 31 août 2017. Il a finalement rebondi avec le FC Metz en novembre 2017, avec qui il avait terminé la saison.