Lille carbure au diesel

Auteurs d’un second succès en déplacement à Evian (2-0), les Dogues confirment leur redressement en championnat. Lucide, Rudi Garcia, invité de Luis Attaque ce lundi, revient sur le démarrage poussif du début de saison lillois, avant d’aller défier le Bayern mercredi.

La victoire de Lille à Annecy face à l’Evian T-G samedi soir (0-2) ne souffre aucune contestation. Supérieurs dans le jeu, les Dogues se sont rassurés avec cette victoire, seulement la seconde en déplacement. Avec ces trois points, ils remontent petit à petit au classement et occupent la 8e position du championnat, avec 17 points. A « seulement » cinq points de la tête, occupée par le PSG et l’OM.

L’objectif officieux de début de saison était de titiller la machine parisienne. Il doit le rester, mais demeure inavoué. « On sait que nous sommes une équipe qui monte en puissance petit à petit. On remonte », lâche Rudi Garcia. Lucide sur les forces laissées face à Copenhague lors du tour préliminaire de la Ligue des champions (défaite 1-0 à l’aller, retour victorieux 2-0) et le coup au moral après la défaite à domicile face au Bate Borisov (3-1) dans cette même compétition, l’entraineur lillois trouve tout de même des motifs de satisfaction. Le recrutement lui plait (Mendes, Sidibé par exemple), le Grand Stade, le domaine de Luchin ...

Garcia : « Hazard est irremplaçable »

Mais ne lui parlez pas de la deuxième place de la L1. « Le costume est trop grand pour nous », assure le technicien nordiste. L’objectif officiel du club : poursuivre une bonne série. Un poil fataliste, l’ancien entraineur du Mans et de Dijon insiste sur le fait que Lille est obligé de vendre ses meilleurs joueurs, comme Hazard (vendu 40M€ à Chelsea) par exemple, irremplaçable à ses yeux. Et Joe Cole, son retour est-il envisageable ? Là aussi, le côté économique peut poser problème, bien que Garcia garde une très grande estime pour ce joueur.

Pourtant, pour bien figurer en LDC, Garcia aurait bien besoin de tels joueurs. Avec un zéro pointé en trois rencontres et un déplacement ce mercredi à Munich, face au Bayern qui réalise un excellent départ en Bundesliga, toute autre performance qu’une victoire signifierait l’élimination du Losc. Mais « mathématiquement, tout reste encore possible », estime Garcia, pas résigné pour un sou. Si les Nordistes sont mieux en championnat (ils ne comptent que deux défaites), malgré un démarrage en mode diesel, qu’en sera-t-il mercredi soir à l’Allianz Arena ? Et d’espérer carburer au super…

Jean Rioufol