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Ligue 1: Breel Embolo, déjà indispensable à l’AS Monaco

Recruté pour 12,5 millions d'euros en provenance de Mönchengladbach, Breel Embolo s’est imposé depuis son arrivée mi-juillet comme l’un des hommes forts de l’AS Monaco. Le Suisse s’apprête à disputer, à 25 ans, sa deuxième Coupe du Monde. 

Titulaire sur dix des onze premières journées de Ligue 1, Breel Embolo n’a pas perdu de temps pour s’adapter à Monaco. Déjà auteur de cinq buts et deux passes décisives en championnat, le natif de Yaoundé vient de marquer lors de ses trois dernières apparitions dans l’élite (contre Nantes, Montpellier et Clermont). Les Lillois, qui vont le recevoir dimanche à 20h45, sont prévenus: il est le danger numéro 1 de l’ASM.

Lancé dans le monde des professionnels à 17 ans par le FC Bâle, Embolo semblait stagner après six saisons en Bundesliga à défendre les couleurs de Schalke 04 puis du Borussia Mönchengladbach. Depuis quelques semaines, le numéro 36 semble avoir franchi un nouveau palier en principauté. 

Une intégration express

La principale raison de ses bonnes performances est son adaptation réussie. "Il parle français, anglais, allemand et s'est mis tout le monde dans la poche" expliquait Youssouf Fofana début août, soit une quinzaine de jours seulement après son arrivée. Breel Embolo se démarque également par son profil différent dans cet effectif pourtant loin d’être dépourvu en éléments offensifs. Capable d’être un solide point de fixation pour faire briller ses coéquipiers, il sait aussi prendre la profondeur et aller au pressing. "C'est un complément parfait de nos trois autres attaquants, Myron (Boadu), Wissam (Ben Yedder) et Kevin (Volland)", avait annoncé le directeur sportif de l’ASM Paul Mitchell lors de sa conférence de présentation. 

Préféré à Ben Yedder quand Monaco est réduit à dix 

Les supporters monégasques ont déjà surnommé "Wissambolo" son association avec Ben Yedder. Ce duo redoutable et complémentaire est impliqué sur 16 des 17 derniers buts inscrits par l’AS Monaco. Cependant, quand le club de la principauté est réduit à dix et qu’il faut sortir un attaquant pour effectuer une réorganisation tactique, ce n’est jamais le Suisse qui est rappelé sur le banc.

"Il faut un attaquant qui peut jouer seul contre deux ou trois défenseurs. C'est plus le style de Breel que de Wissam", expliquait Philippe Clément après le match nul contre Clermont (1-1) dimanche. Embolo avait déjà montré ses capacités à évoluer seul en pointe dans une équipe réduite à dix lors de la deuxième journée. Ce jour-là, l'arrière-garde rennaise avait cédé face aux assauts répétés de l’ancien de Monchengladbach. Son pressing avait permis d’empêcher la victoire des Bretons à Louis II (1-1). 

La Coupe du Monde dans le viseur 

Si la présence de Wissam Ben Yedder avec les Bleus au Qatar est indécise, celle de son compère de l’attaque ne fait aucun doute. Sauf blessure de dernière minute, Breel Embolo va disputer sa deuxième Coupe du Monde avec la Nati. Éliminés en huitièmes de finale par la Suède (1-0) en 2018, les quarts de finalistes et tombeurs de la France lors du dernier Euro seront encore une fois ambitieux. Fort de ses 58 sélections, Embolo a pris progressivement la place de titulaire d’Haris Seferović à la pointe du 4-2-3-1 mis en place par le sélectionneur Murat Yakin. 

Buteur lors du dernier rassemblement contre l’Espagne (victoire 1-2) et la République Tchèque (victoire 2-1), Breel Embolo assume son statut, aussi bien en sélection qu’en club. Il retrouvera d’ailleurs dimanche la "Decathlon Arena Stade Pierre Mauroy" avec les couleurs de l’AS Monaco. Un stade qu’il avait découvert lors de l’Euro 2016 contre la France. La Nati avait alors tenu tête aux Bleus (0-0) dans le dernier match de la phase de groupe.

Maxime Tilliette