
LFP: Boy de la Tour quittera la présidence à l’automne
C’est la dernière ligne droite pour Nathalie Boy de la Tour. Elue présidente de la LFP en 2016, "fière et heureuse" d’avoir été la première femme à diriger une grande ligue professionnelle, elle annonce à L’Equipe ce lundi soir qu’elle ne briguera pas un second mandat aux prochaines élections, qui devraient avoir lieu à l’automne. "C'est un choix mûrement réfléchi. J'avais pris la décision de ne pas me représenter en début d'année et s'il n'y avait pas eu le Covid-19, je l'aurais communiquée plus tôt. (...) Ce ne sont pas quelques clubs qui vont dicter le calendrier, précise-t-elle. J'ai été élue le 11 novembre 2016, nos statuts prévoient que les prochaines élections aient lieu quatre ans après, donc à l'automne."
Nathalie Boy de la Tour, qui a œuvré pour les clubs pros français avec le directeur général de la LFP Didier Quillot, a conscience des difficultés de gouvernance qui se sont posées, surtout ces derniers mois pendant la crise du coronavirus. Elle préconise à l’avenir "un conseil d'administration restreint, aujourd'hui on est trop nombreux à 25". "Le CA peut fonctionner seul si ses pouvoirs s'expriment pleinement. Il faut aussi que les rôles entre président et directeur général soient bien clairs. Il faut un schéma plus simple et du bon sens." Derniers conseils avant de tourner la page.
Boy de la Tour: "J'espère avoir créé des vocations"
Nathalie Boy de la Tour retiendra de son mandat de quatre ans, comme moments positifs, sa première remise du trophée de Ligue 1 en 2017 pour Monaco et les transferts retentissants de Kylian Mbappé et Neymar au PSG. "Il y a eu un changement de dimension de la L1 à cette époque", souligne-t-elle. La future ex-présidente de la LFP veut désormais être suivie par d’autres femmes dans les instances. "J'espère avoir créé des vocations et le foot a besoin de se féminiser, confie-t-elle. Les attaques sexistes dont j'ai été l'objet sur les réseaux sociaux sont inacceptables. Diriez-vous d'un homme que le costume est trop grand pour lui ? Bien sûr que non. Les codes doivent changer. Le management autoritaire ou paternaliste, c'est fini. La bienveillance n'est pas une faiblesse."