
Les cadres olympiens au chevet de leurs attaquants

Edouard Cissé - -
« Je sais que je n’ai pas été bon ! » André-Pierre Gignac a fait son autocritique devant la presse ce mardi. L’attaquant de l’OM affiche des statistiques faméliques (1 but en championnat, 3 en Ligue des champions) depuis son arrivée à Marseille l’été dernier. Loïc Rémy, l’autre recrue phare du mercato olympien, est à peine mieux loti (5 buts en championnat, 1 en Ligue des Champions). Pénalisé par l’apathie de son duo offensif, le club phocéen piétine. Seulement cinquièmes de L1, les hommes de Didier Deschamps, éliminés de la Coupe de France par Evian-Thonon-Gaillard (3-1) le week-end dernier, doivent rapidement renouer avec l’efficacité.
Pour cela, le vestiaire phocéen compte plus que jamais sur ses recrues. En interne, le groupe leur fait confiance. En public, les cadres montent au créneau pour défendre leurs partenaires en difficulté. « On attend beaucoup des joueurs offensifs, plaide Mathieu Valbuena. C’est normal, puisque pour gagner des matches, il faut marquer. Dans ce domaine là, on pêche un peu en ce moment. Aujourd’hui, Dédé (Gignac) n’est pas en confiance. Il lui suffirait d’inscrire un ou deux buts pour qu’il le soit de nouveau. Mais comme je lui ai dit, il ne faut pas que ça l’obsède. C’est quelqu’un qui fait énormément d’efforts. Je crois en lui. Il a beaucoup de talent. A l’entraînement, il claque, il a faim. Pareil pour Loïc (Rémy). On connaît l’exigence qu’il y a à l’OM. Les gens ne sont pas trop patients. Il faut des résultats rapidement. A eux de continuer à travailler pour retrouver rapidement le chemin des filets. »
Cissé : « A nous de les conseiller et de les rassurer »
Dans une équipe championne de France en titre, Gignac et Rémy souffrent de la comparaison avec leur prédécesseur Mamadou Niang, meilleur buteur de L1 la saison dernière (18 buts). « Passer derrière Mamad, c’est difficile parce qu’il a marqué énormément de buts, estime Valbuena. Mais j’y crois. La qualité est là. Maintenant, ça ne suffit pas. Il faut retrouver un état d’esprit plus conquérant. »
Pour y parvenir, la solidarité est de mise dans les rangs marseillais. « Nos attaquants se démènent énormément, glisse Edouard Cissé. Ils donnent beaucoup. Parfois, c’est un peu désordonné. C’est à nous, ceux qui étaient là l’an passé, de les conseiller et de les rassurer. Les gars doutent. Ils veulent marquer plus. Et dans ces cas là, ils perdent un peu de lucidité. Donc on doit leur parler, les aider et leur amener notre expérience. Il faut qu’on trouve les bons mots. Avec le talent qu’ils ont, ils peuvent faire plus. Ils le savent. Dédé bosse énormément. Il est adorable. Loïc aussi. Ils peuvent nous apporter beaucoup. Lorsqu’ils vont se remettre à marquer, ça fera du bien à toute l’équipe. » Une équipe qui n’a inscrit que trois buts lors de ses quatre derniers matches. Et qui court après une victoire depuis plus d’un mois…