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Lens-OM : une « finale » pour continuer à y croire

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Pour la troisième fois de la saison, le Racing Club de Lens s’offre une rencontre de gala au Stade de France. Après le PSG (3-1) et Lille (1-1), c’est l’OM qui se dresse devant les Sang et Or. Une première « finale » pour Antoine Kombouaré et ses hommes, condamnés à une mission maintien presque impossible.

Le redoutable chant du cygne planera plus que jamais sur le Stade de France dimanche soir. C’est face à une véritable montagne quasi-infranchissable que le Racing Club de Lens se présente face à l’OM (21h), en clôture de la 30e journée de Ligue 1. Avec les victoires d’Evian-TG et Toulouse face à Montpellier (1-0) et Bordeaux (2-1), les Sang et Or, qui comptent désormais neuf points de retard sur le premier non-relégable, Lorient, sont condamnés à un véritable exploit. Ça tombe bien, cette affiche au Stade de France, où Lens jouera pour la troisième fois de la saison, devant plus de 65 000 spectateurs, s’assimile à une véritable « finale » avant l’heure. C’est en tout cas le discours du boss, Antoine Kombouaré.

« C’est notre match le plus compliqué car c’est notre adversaire le plus fort des matches restants, constate le coach kanak. Sur les neuf matches à venir, c’est la première des finales. On en a gagné une face à Toulouse, maintenant il y en a une autre à remporter contre Marseille. On connait nos problèmes, nos difficultés, on va jouer crânement notre chance. » Et on veut bien le croire ! Malgré des problèmes financiers récurrents et un effectif plus que limité pour l’élite du football français, le club nordiste n’a jamais déposé les armes et a toujours affiché un était d’esprit exemplaire. Jusqu’à éprouver de la sympathie pour cette jeune équipe lensoise. En témoigne le match aller face à Marseille (2-1), le 2 novembre dernier. Les Nordistes avaient bousculé, embêté et presque inquiété Marcelo Bielsa et ses hommes, qui marchaient pourtant sur l’eau à cette période.

Kombouaré : « Neuf finales à jouer »

« Marseille peut être plus fort que nous sur le plan technique, mais pas sur le plan de la motivation, ce n’est pas possible, même si Marseille joue le titre de champion, explique Antoine Kombouaré. Nous, on joue avec l’idée de sauver le club, question de survie. » S’ils pourront compter sur leur mental irréprochable, les Lensois seront tout de même confrontés à la terrible réalité du terrain. Et affronter l’actuel troisième de Ligue 1, qui lutte pour le titre de champion de France et qui doit impérativement s’imposer après les résultats de ses concurrents, n’est pas l’idéal pour lancer cette mission survie. Surtout que depuis le début de saison, Lens, vainqueur le week-end dernier face à Toulouse (1-0), n’est jamais parvenu à enchaîner deux succès consécutifs en championnat.

Fini les calculs. Yoann Touzghar et ses coéquipiers n’ont plus le choix, ils vont encore devoir se surpasser sur cette fin de saison. « Maintenant, on ne parle plus de classement et de nos points, reconnaît Antoine Kombouaré. Engranger trois points et puis avancer, c’est ça qui compte. J’ai commencé à faire des plans et des calculs quand on a démarré la deuxième partie de saison. J’ai dit, le nombre de match qu'il faudrait gagner pour nous permettre d’assurer le maintien. A chaque fois qu’on a pensé comme ça, on s’est rendu compte que ça nous compliquait la tâche. Aujourd’hui, il y a un match face à Marseille, on fait tout pour le gagner. Penser à ce qu’il va se passer après, on n’est pas capable. » Et pourtant, la fin de saison lensoise et ce choc face à l’OM sont intimement liés. Un revers plongerait le club nordiste et ses fidèles supporters plus rapidement que prévu vers une nouvelle période sombre et délicate.

Alexandre Mispelon avec Jean Bommel