
Le show Meunier, Bernardo Silva en sauveur… le débrief de PSG-Monaco

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Rabiot omniprésent, Matuidi en souffrance
Marco Verratti absent, c’est Adrien Rabiot qui s’est retrouvé à remplacer l’international italien dans l’entrejeu parisien, comme Unai Emery l’avait annoncé la veille du choc en conférence de presse. L’intéressé a fait le boulot, faisant parler de nombreuses fois sa puissance physique – quel volume de jeu ! - et en réalisant quelques remontées de balle autoritaires dont il a le secret. Mais il aurait eu besoin d’un bon relais sur le terrain, que Thiago Motta, positionné en sentinelle, n’a pas forcément été sur un plan offensif. Cela aurait pu/dû être Blaise Matuidi mais l’ancien Stéphanois n’était pas dans un grand soir, notamment dans le registre technique – sa tare principale, on le sait – à l’image de ce centre complètement raté en première période et qui a très rapidement fait le tour de la Toile. En bref ? L’absence de Verratti s’est belle et bien faite sentir, notamment face au gros pressing monégasque.
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Trapp, la tuile ?
On joue la 52e minute de jeu au Parc des Princes quand Kevin Trapp grimace et fait signe au staff médical du PSG. Le portier allemand se tient l’arrière de la cuisse gauche. Visiblement, c’est sur le sprint effectué après une parade sur une frappe de Thomas Lemar que l’ancien joueur de l’Eintracht Francfort s’est fait mal. Un coup dur pour l’Allemand, très bon depuis le début de la rencontre et qui s’était déjà employé devant Fabinho (19e) et quelques instants avant sa blessure, devant Falcao (46e) et… Lemar (46e). Et, vu sa forme depuis quelques semaines, un coup dur pour son club si sa blessure devait le priver du 8e de finale aller de Ligue des champions contre le Barça… d’autant plus que son remplaçant, Alphonse Areola, ne s’est pas montré décisif devant Bernardo Silva (90e+2).
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Meunier, la droite caviar
Serge Aurier va peut-être avoir quelques soucis pour retrouver sa place de titulaire. Ce dimanche soir, Thomas Meunier a livré un match plein et il faut le dire étincelant dans le choc qui opposait son équipe à l’AS Monaco. C’est simple, le latéral belge a multiplié les bons centres (23e), (69e), dont l’un d’entre eux (80e) est à l’origine du penalty obtenu par Draxler. Les gestes de grande classe également, à l’image de cet enchainement grand pont-petit pont sur Mendy et Jemerson (69e). Sans oublier un replacement défensif exemplaire. Unai Emery saura quoi montrer en vidéo à Layvin Kurzawa lundi au moment du débriefing de cette rencontre, tant le latéral gauche, lui, est passé à côté de son sujet.
Bernardo Silva, le geste juste au bon moment
On ne le met pas seulement en avant parce qu’il a arraché un point au PSG pour ses couleurs d’une frappe rasante du pied gauche. Si c’est le fait marquant de la soirée de Bernardo Silva, l’international portugais n’a pas fait que ça sur la pelouse du Parc des Princes. Toujours aussi sûr balle au pied (88 % de passes réussies), prompt à accélérer le jeu de son équipe et judicieux dans ses choix quand son équipe, parfois privée de ballons par le PSG, avait besoin de le tenir. On dit souvent que les grands joueurs décident. Dans un match où la meilleure attaque d’Europe a déçu, où Valère Germain n’a pas existé, où Falcao a manqué de tranchant aussi, mais où l’entrejeu monégasque a globalement rayonné, c’est lui qui a fait la décision, en profitant d’une apathie incroyable du camp parisien, pour permettre aux siens de conserver leur couronne de leader.
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Paris, l’art du sabordage
Pas forcément criant de maitrise et de domination sur sa pelouse du Parc, face à un adversaire qu’il craignait, le PSG tenait le coup de cette 22e journée de Ligue 1 jusqu’à la 93e minute de jeu. Jusqu’à cette fameuse minute où le talent de Bernardo Silva a parlé et puni des Parisiens endormis. Oui endormis, car aucun d’entre eux n’est sorti suffisamment vite au-devant du milieu offensif portugais pour s’opposer à son tir victorieux. Cet oubli défensif n’est pas sans conséquences : en une minute, Paris a retrouvé les trois points de retard qu’il avait avant ce week-end sur l’ASM et qu’il pensait bien avoir gommé. Enfin, jusqu’à cette 93e minute de jeu.
Sinon… Guedes a découvert le Parc
Unai Emery a fait de Gonçalo Guedes un joueur du Paris Saint-Germain en sortant Julian Draxler à son profit à quelques minutes de la fin du temps réglementaire (87e). L’international portugais n’a pas eu beaucoup de temps pour s’exprimer mais il a montré, déjà, une belle qualité technique et un goût prononcé pour les crochets (88e), à défaut de se montrer véritablement décisif. En cinq minutes, il faut dire que la mission était un peu compliquée.