Le PSG en terre inconnue

En stage à Doha jusqu’au 5 janvier, les joueurs du PSG vont découvrir le Qatar. A l’heure de rencontrer leurs principaux actionnaires et le Milan AC à Dubaï dans quelques jours, les Parisiens seront confrontés à un nouveau monde. Où d’autres clubs sont bien plus identifiés.

A Doha, le PSG débarque quasi-incognito. Difficile à croire alors qu’en Europe, le club de la capitale fait les gros titres des journaux. Mais la plupart des Qataris ne connaissent rien - ou presque – du Paris Saint-Germain, pourtant nouvelle propriété du prince héritier de l’émirat, le cheikh Tamim bin Hamad al-Thani. Depuis leur hôtel quatre étoiles, une tour de 300 mètres de haut, les coéquipiers de Jérémy Ménez devraient donc disposer d’une tranquillité des plus totales cette semaine.

Car à Doha, rares sont ceux qui peuvent prétendre connaître un membre de l’effectif du PSG. « En général, moi, je suis le Real Madrid ou Barcelone, clame Walid, véritable fan de foot. Des fois, il m’arrive aussi de tomber sur Manchester United. Mais malheureusement, je ne regarde pas le PSG. D’ailleurs, je ne savais même pas que les Parisiens allaient venir en stage à Doha. »

Au gré des rencontres, le PSG n’emporte pas plus les cœurs. Même si, pour Wahid, le club parisien évoque un vague souvenir. « Oui, Paris, ça me dit quelque chose, confie-t-il. Je sais qu’un membre de notre famille royale a acheté un club en France. Mais je ne me souviens plus du nom de cette équipe… »

« Je connais Platini et Tigana »

Pourtant, les rencontres de Ligue 1 sont très souvent diffusées sur la chaîne Al-Jazeera, qui a obtenu les droits du championnat de France. Ce n’est donc pas une question d’images. Davantage un manque de stars. L’exemple le plus fragrant survient lorsque le nom de Javier Pastore est évoqué avec un Qatari, fan de football.

« Moi en France, je connais bien Jean Tigana, Michel Platini aussi, glisse ainsi Wadya. Je les aime vraiment beaucoup. Mais mon équipe favorite reste le FC Barcelone. » Pour devenir l’égal de grosses écuries européennes comme Manchester United ou le Barça, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir à ce PSG ‘‘made in Qatar’’. A moins que les arrivées d’icônes mondiales comme David Beckham ou Pato ne déclenchent une ferveur inattendue au pays de l’Or Noir.