Le Mans sur un rythme de relégable

Troisième après la 10e journée de Ligue 1, le MUC 72 est aujourd’hui 13e à cinq points du premier relégable. Que s’est-il passé au Mans ? Début d’explication…

Qu’est-ce qui a bien pu se passer au MUC 72, club familial réputé pour sa stabilité, pour en arriver là ? Auteur d’un début de saison tonitruant, les Manceaux grimpent sur le podium au soir de la 10e journée. Un classement inespéré qui va vite faire perdre les pédales au jeune effectif sarthois. « On s’est vu trop beaux. On s’est cru sorti de l’ornière alors qu’il restait beaucoup de matches et beaucoup de travail », analyse le président Henri Legarda.

Pillé de leurs meilleurs éléments à l’intersaison (Romaric, Sessegnon, Basa, Matsui, Calvé…), tous les observateurs voyaient Le Mans lutter pour leur maintien. La suite de la saison va finir par leur donner raison. Sur les trois derniers mois, Le Mans n’a en effet pris que 7 points sur 33 possibles. Un rythme de relégable ! Une lente descente aux enfers dûe en grande partie à une inquiétante inefficacité à Léon-Bollée. Car si les Manceaux ne se trouvent pas encore dans la zone rouge, à domicile ce n’est pas le cas.

Léon-Bollée, terre maudite

Avec 13 points pris en 10 matches à domicile, ils occupent en effet la 18e place de ce classement. Les problèmes internes (altercation entre Le Tallec et Camara) ont également secoué un club peut enclin à faire parler de lui.
Afin de retrouver une dynamique, la sérénité et les valeurs patriarcales qui ont fait sa force, Henri Legarda à rappeler un historique de la maison mancelle, Daniel Jeandupeux, mais seulement pour un intérim de quatre mois. « A la fin du championnat, il y aura un nouvel entraîneur, c’est certain. J’ai trois ou cinq noms », a-t-il affirmé. Jean-Marc Furlan, déjà contacté il y a deux ans pour succéder à Frédéric Hantz, fait partie de cette short-list.

La rédaction avec Antoine Simonneau (RMC Sport)