
Le LOSC, sa vision du football, son expérience en Ukraine... l'interview intégrale de Paulo Fonseca, coach de Lille
Comment vous sentez-vous à Lille? Vous vous y plaisez?
Oui, c’est une ville très calme, très chaleureuse. Les gens sont très sympathiques. Même si j’ai peu de temps pour en profiter. Je passe la plupart de mon temps à Luchin, au centre d’entraînement. Quand je peux, j’aime aller me promener en centre-ville, aller au parc avec mon petit. La ville est très agréable.
Et comment ça se passe avec le français?
J’ai amélioré mon français. J’arrive à communiquer avec les joueurs et à m’exprimer dans les conférences de presse. Ça reste un français basique encore mais je continue de prendre des cours pour m’améliorer.
J’ai été assez surpris lorsque vous avez été officialisé au LOSC, un club qui ne participe pas à l’Europe cette saison, qui a des moyens relativement limités. Qu’est-ce qui va séduit dans le projet lillois?
Après avoir réalisé une étude exhaustive de l’équipe, et après qu’Alessandro [Barnaba] le propriétaire du club m’ait présenté le projet, ce fut surtout de croire à la construction d’une équipe à mon image qui puisse jouer mon football et, bien sûr, de faire grandir les joueurs; et sur cette première année, de créer des bases pour avoir une équipe plus forte et plus compétitive. Ce fut avant de tout de croire que je pouvais avoir, ici, une équipe jouant mon football.
Quels sont vos objectifs pour cette saison avec le LOSC? Ce serait quoi, pour vous, une bonne saison?
Je crois qu’on réalise déjà une bonne saison. D’abord parce qu’il y a la construction d’une nouvelle façon de jouer que l’équipe a très bien interprétée. Ensuite, on a promu beaucoup de joueurs, il y a des joueurs qui n’étaient pas importants par le passé et qui sont devenus déterminants pour le LOSC. Ce que j’ai promis c’est de faire une équipe qui joue un football offensif et je pense que c’est notable; et puis on veut atteindre le meilleur classement possible. On sait qu’on lutte contre des équipes qui ont réalisé des investissements largement supérieurs, avec des projets bien plus consolidés, avec des entraîneurs en place depuis plusieurs années. Mais on veut aller le plus haut possible. On veut valoriser ce qu’on a fait aussi à travers des résultats. Mais il n’y a pas d’obsession envers un objectif concret. On aimerait entrer dans cette lutte pour les places européennes et on croit qu’on peut y arriver mais ce n’est pas une obsession.
Avant de signer à Lille, vous étiez annoncées à Tottenham. On a lu beaucoup de choses à l’époque, que ça ne s’était pas fait pour des raisons fiscales, économiques. Que s’est-il passé au final avec les Spurs?
Après mon départ de la Roma, tout était bouclé, tout était presque finalisé mais il y a eu l’arrivée d’un nouveau directeur général qui a opté pour un autre entraîneur. Ça s’est fait au dernier moment mais c’est le football. C’est une question choix.
Cette rencontre entre Paulo Fonseca et le foot français date d’il y a déjà plusieurs années. En 2013, vous étiez associé à Monaco, quelques années plus tard, aussi. Plus récemment, on parlait de vous pour le poste d’entraîneur à Lyon. Vous avez été en contact avec d’autres clubs français par le passé?
Il y a eu des abordages mais ce n’est pas allé plus loin, ça ne s’est pas concrétisé.
Au Portugal, la Liga espagnole, la Premier League, la Serie A sont très médiatisées ; la Ligue 1 beaucoup moins. Qu’est-ce qui vous a le plus surpris depuis votre arrivée en France?
Beaucoup de choses. Beaucoup de choses… D’abord, je dois dire que je suis très agréablement surpris. Par la qualité du jeu, son ouverture, le jeu est ouvert tactiquement. Ensuite, il y a une grande incertitude au niveau des résultats; il y a beaucoup, beaucoup de bons joueurs dans ce championnat, avec l’éclosion de beaucoup de jeunes. Et j’aime beaucoup les stades, les ambiances dans les stades, la façon dont les gens vivent les matches. Et puis il y a une chose dont on n’a jamais parlé et qui m’a plu, c’est l’arbitrage. La qualité et le niveau des arbitres en France a été une surprise très agréable.
Y a-t-il eu une mauvaise surprise; quelque-chose que le football français devrait améliorer par rapport à d’autres championnats?
La seule chose que je pense c’est que les gens, ici, n’ont pas la notion de la réelle valeur de ce championnat et ce que qu’il pourrait être. On devrait peut-être plus valoriser le championnat français qui, selon moi, a la qualité et les conditions pour être l’une des meilleures ligues d’Europe. Elle l’est déjà mais si elle était valorisée de la meilleure des façons elle pourrait facilement concurrencer celles qui sont considérées comme les meilleures ligues d’Europe. Je n’ai aucun doute là-dessus.
En mars 2022, vous avez dû fuir Kiev, avec votre épouse Katerina, qui est ukrainienne, et avec votre fils Matrim, sous les bombardements russes. Cette tragédie a débuté il y a déjà presque un an. Comment faites-vous face à cette situation?
Ce sont des temps très difficiles. Malgré le fait de ne pas être là-bas, nous ne pouvons pas nous déconnecter de ce qu'il se passe en Ukraine. J’ai un lien très fort avec l’Ukraine. J’ai beaucoup d’amis là-bas, ma femme et mon fils sont ukrainiens. On a réussi à faire venir la majeure partie de la famille de mon épouse mais on reste liés avec cette tragédie. Tous les jours, on cherche à savoir ce qui se passe là-bas et le fait est qu’au bout d’un an, on continue de faire bouger beaucoup de gens, beaucoup d’enfants qui vivent dans des conditions inimaginables, parce que quelqu’un a décidé d’envahir un pays sans raison, dans un pays où les gens ne veulent que la paix. Et on continue d’assister à ce génocide de la part d’un pays qui n’a pas de raison de faire cette guerre. C’est très difficile et ça engendre un sentiment de révolte, parce qu’il y a encore des gens qui n’ont plus de maison, qui meurent. Il y a des villes totalement détruites. Et malgré l’aide internationale, ce qu’on ressent c’est que ce qui est fait n'est pas suffisant. L’Ukraine ne défend pas simplement l’Ukraine, l’Ukraine défend la démocratie, elle défend le monde entier, parce que si on ne stoppe pas cela vite, cela pourra arriver dans n’importe quelle autre partie du monde. Les assassins vont se sentir encouragés à le faire ailleurs. On doit stopper cela immédiatement.
Avec votre épouse, Katerina, vous oeuvrez beaucoup au sein d’associations pour venir en aide aux réfugiés venant d’Ukraine et à ceux qui y sont restés. Comment ceux qui nous écoutent peuvent aider à leur tour?
On est liés à divers projets. On continue d’aider les gens qui quittent le pays et cherchent à se réfugier, notamment au Portugal. Il y a tellement de façons de le faire [venir en aide]. Et je vous le dis: les gens ont été extrêmement sensibles, pour aider et intégrer le peuple ukrainien. Ce n’est pas tant lié aux gens mais plus à ceux qui dirigent nos pays, c’est là qu’on faire plus. Il y a beaucoup de façon d’aider, il suffit d’aller sur Internet, il y a des milliers de formes d’aider ce peuple qui souffre.
En décembre 2017, votre Shakhtar Donetsk battait (2-1) le Manchester City de Pep Guardiola en Ligue des champions. Après le match, vous apparaissiez en conférence de presse déguisé en Zorro. Comment avez-vous eu cette idée et pourquoi Zorro? Ça fait maintenant partie de votre légende…
Un peu… L’idée n’est pas venue de moi.
Elle est venue de Bernardo!
Non. (Rires) Lors de la conférence de presse d’avant-match, avant cette rencontre contre Manchester City, qui était le jour d’Halloween, une journaliste m’a demandé si j’allais me déguiser, en quoi je me déguiserais si c’était le cas, et en quoi je me déguisais quand j’étais enfant. J’ai toujours aimé Zorro, d’abord parce que depuis gamin, j’aime beaucoup les chevaux; et ensuite parce que c’était un masque facile à faire. Je regardais beaucoup Zorro à la télévision et je l’adorais. Après ce match, mon ami et dirigeant du club Vitalii [Khlyvniuk] m’a proposé: "Mister, si demain on bat City – ce qui nous permettait de nous qualifier pour les huitièmes de finale de Champions League – vous vous déguiserez en Zorro!" Et je suis rentré dans son délire. Je vous avoue que je ne pensais que ça allait se faire quand je me suis présenté à cette fameuse conférence de presse. Ils se sont pointés avec le masque et la cape de Zorro et, là, bien sûr je me suis pris au jeu. Ce n’était pas prémédité et ça eu un gros impact. Je pense que dans le football, ça fait du bien aussi parfois d’avoir ce genre de moments différents, de divertissement, de joie. Ça a un gros impact mais c’était une simple plaisanterie.
Vous l’avez dit, votre passion pour Zorro vous vient aussi de votre passion pour les chevaux. Lorsque vous entraîniez au Portugal vous avez parfois organisé des stages dans un centre hippique au nord du pays. Vous montez à cheval, vous avez investi dans les chevaux?
Dernièrement, non. Mais oui, j’ai des chevaux, je manque juste de temps pour en profiter. Je monte mais pas très bien. C’est quelque chose que j’aime beaucoup et quand je suis au Portugal j’essaie toujours d’y aller, notamment dans le nord [Esposende] où j’ai un très bon ami que détient un centre hippique. Dernièrement, j’y ai emmené mon fils, pour lui faire essayer et il a adoré. Dès que je peux, j’y vais.
En 2019, vous avez déclaré à la Gazzetta dello Sport que vous avez toujours aimé Zorro "parce qu’il combattait les injustices". Comment faites-vous pour vivre dans un football qui appartient toujours un peu plus aux plus puissants, aux plus riches, aux plus grands clubs, des plus grands championnats? Ce n’est pas un peu injuste?
C’est très injuste mais, de nos jours, la société a tellement changé que c’est difficile de le combattre. Ce n’est pas juste mais c’est le reflet de notre société. C’est impossible de combattre cette inégalité. Ce serait bien pour le football qu’il y ait plus d’équilibre dans les investissements des clubs. Mais la société a tellement changé que c’est pratiquement impossible de combattre cela.
Plusieurs de vos joueurs lillois ont loué votre style, votre management. C’est important, quand on est entraîneur de se sentir aimé par ses joueurs, ou il y a toujours cette préoccupation de maintenir une certaine distance?
En tant qu’entraîneur on se doit d’être proche des joueurs. J’essaie de maintenir une relation proche avec eux tout en maintenant, bien entendu, certaines limites. C’est extrêmement important de comprendre qu’avant d’être face à des joueurs, on est face à des personnes. C’est très important pour moi.
André Gomes a dit vous êtes un "romantique". L’êtes-vous vraiment?
(Rires) Tout le monde le dit, à commencer par ma femme. Même elle dit que dans mon métier, je le suis. Et je le suis parce que j’ai une profonde passion pour ce que je fais. Peut-être que c’est pour ça que les gens disent que je suis romantique. Je vois le football comme une passion, comme un spectacle et en tant qu’entraîneurs on doit proposer du bon spectacle. On doit faire plaisir aux gens qui se rendent au stade. C’est ce que j’essaie de faire: construire quelque-chose qui procure du plaisir à ceux qui aiment le football.
Il y a une question quasi-philosophique derrière cela: celui qui gagne a-t-il toujours raison ou pas? Le "résultadisme" est-il une fatalité?
Je ne suis pas du tout résultadiste. Franchement. Pour moi, il n y’a pas que gagner mais la façon dont on gagne. Parfois, je perds et je rentre chez moi l’esprit tranquille; parfois je gagne et je rentre préoccupé. Tout dépend de ce qui s’est passé pendant le match: si on a bien joué, si on a joué notre jeu… Je ne suis pas du tout résultadiste et le jour où je sentirais que je le deviens, j’arrêtai le football, parce que ce n’est pas ma façon de vivre mon métier.
La façon de jouer de vos équipes est très identifiée, très stylisée. Cela a même valu à votre Shakhtar d’être surnommé "The Fonseca Style". C’est quoi alors le style Paulo Fonseca?
Au fond, mes équipes jouent un jeu pour dominer l’adversaire, pour être installées dans la moitié de terrain adverse, pour créer beaucoup d’occasions de buts… Cela a beaucoup à voir avec la domination du jeu, avec la forme, le processus qu’on développe pour atteindre cette domination. C’est déterminant pour moi.
Mourinho vous beaucoup inspiré lorsque vous avez commencé à entraîner dans les années 2000. Dans quel aspect vous a-t-il inspiré, justement?
Mourinho a rompu avec le traditionalisme qu’il y avait à l’époque dans le football portugais. Ce fut une bouffée d’air frais. Ce fut surtout son leadership, la façon passionnée avec laquelle il dirigeait ses équipes.
Vous avez aussi déclaré plusieurs fois que dans l’aspect du jeu vous étiez "totalement Guardiola". Il y a l’éternelle question quand on évoque le style de Pep: n’importe quelle équipe, n’importe quels joueurs peuvent-ils jouer à la Guardiola?
Non, non, non… En football, celui qui essaie de copier prend le mauvais chemin. Ce que j’admire chez Guardiola c’est son courage et son jeu de position mais jamais j’ai essayé d’être une copie. C’est dangereux de faire ça. Celui qui veut copier exactement ce que les autres font prend le risque de ne pas y arriver. Maintenant, il y a une façon de penser le jeu, le jeu positionnel, qui m’attire beaucoup dans les équipes de Guardiola.
J’allais vous demander si votre objectif était de jouer le LOSC à la Guardiola…
Non, c’est de faire jouer le LOSC à la Paulo Fonseca.
Autre question qui n’est directement liée au management: beaucoup ne le savent pas mais vous êtes très superstitieux. J’ai lu qu’en 2012-2013 lorsque vous entraîniez Paços de Ferreira – qui allait terminer 3e de la Liga portugaise – vous chaussiez toujours les mêmes chaussettes, sans les laver. C’est vrai?
C’est vrai…
C’est sale!
Non, parce que je ne les mettais que les jours de match (Rires). J’étais très superstitieux. Je confesse qu’aujourd’hui je ne le suis pratiquement plus. Je pense qu’au début, quasi tous les entraîneurs le sont. Après, on délaisse ça. Aujourd’hui, je n’ai aucune superstition qui m’aide à me sentir bien avant ou pendant les matchs. Quand je repense à ça maintenant, je fais l’inverse.
Parlons maintenant de Paulo Fonseca, le joueur. Vous étiez défenseur central; vous avez notamment joué sept saisons en Liga portugaise; vous êtes passé par le Belenenses, le Marítimo, le Vitória SC ou l’Estrela da Amadora. Quel type de joueur étiez-vous?
J’étais un joueur normalissime. J’ai parfaitement conscience de cela. Si j’avais été joueur aujourd’hui, j’aurais eu beaucoup plus de difficultés à jouer en première division portugaise. J’étais surtout un joueur dévoué, travailleur, un joueur d’équipe. Je n’étais un grand joueur, je l’avoue.
Vous étiez aussi un leader. Dès vos débuts au Barreirense vous avez porté le brassard de capitaine des jeunes jusqu’aux seniors; puis plus tard à l’Estrela. Vos étiez un joueur facile à gérer?
Très facile. Je crois que l’une des choses dont je garde le plus de plaisir dans ma carrière de joueur, c’est que je n’ai jamais eu de problème avec personne; au contraire, j’ai toujours construit des bonnes relations avec mes coéquipiers, mes staffs, et c’est une chose dont je suis très fier. Et je crois que ça a été très bénéfique aussi lors de mes débuts comme entraîneur. Les gens ont surtout cru dans ma capacité de leadership, dans mon honnêteté, mon sérieux, et c’est au-dessus de tout pour moi.
C’est à Amadora, à seulement 33 ans, que va débuter votre reconversion, lorsque vous prenez en main les jeunes de l’Estrela. Ca n’a pas été aussi évident et logique que cela de basculer à ce moment-là comme entraîneur…
Je pense que m’étais déjà préparé à cela depuis un moment. J’étais moins motivé pour continuer de jouer, j’avais eu quelques soucis, quelques blessures et je m’y préparais. Celle année-là, le président António Oliveira m’a proposé de débuter comme entraîneur des U19 et je n’ai pas regardé dans derrière moi. J’étais très motivé et j’ai bien fait de le faire, ce fut la bonne décision au bon moment.
A Lille, vous avez une équipe relativement jeune; face à Troyes, vous aviez aligné le plus jeune onze du Big 5 cette saison. Vous sentez-vous encore comme un éducateur, en plus d’être un entraîneur?
Je pense que nous tous, entraîneurs, nous devons l’être. On est là pour enseigner; enseigner le jeu, à progresser; enseigner les défenseurs à être de meilleurs défenseurs, aux attaquants à être de meilleurs attaquants, à prendre de meilleures décisions, à mieux comprendre le jeu. Le jeu est devenu tellement exigeant qu’il faut que les joueurs comprennent ce qui est en train de se passer sur le terrain et savoir quelles réponses apporter en conséquence. Nous tous, nous sommes tous un peu des éducateurs pour les joueurs.
Le Portugal est le pays des "entraîneurs-professeurs". Vous avez été joueur professionnel. Dans votre parcours d’entraîneur, vous avez gravi les échelons, pas à pas, en débutant au 1° de Dezembro en IIIa Divisão (D4 portugaise). Vous aviez stoppé vos études lorsque le foot a commencé à devenir sérieux, lorsque vous étiez joueur au Barreirense. Vous vous situez où dans ce contexte? Vous considérez-vous aussi un peu un entraîneur-professeur?
Je ne me vois pas comme tel. C’est vrai que notre école d’entraîneur a eu beaucoup de succès. Et nous, en tant que petit pays, avec si peu de moyens, que nous réussissions à avoir tant de bons entraîneurs et joueurs, c’est à signaler. Je me vois plus comme un entraîneur portugais qui a décidé de risquer une carrière au-delà de ses frontières et qui a eu le bonheur d’entraîner dans les meilleurs championnats, en Italie et maintenant en France. Je sais qu’en ce moment on a peu d’entraineurs dans les meilleurs championnats – sauf oubli de ma part, nous avons Mourinho [Roma] et Marco [Silva, à Fulham] et Carlos Carvalhal [Celta Vigo] – et j’espère que notre école continuera de former de bons entraîneurs pour qu’on soit encore plus nombreux dans les meilleurs championnats. Parce que je pense qu’on a de la qualité. Je me sens comme un entraîneur de l’école portugaise qui a est parvenu à être dans les meilleurs championnats.
Avez-vous un objectif, un rêve, dans votre carrière d’entraîneur? D’entraîner dans un championnat, une compétition en particulier?
Je confesse que j’ai toujours eu le rêve d’entraîner en Angleterre. Mais aujourd’hui, je ne vis plus obsédé par cela. Je suis dans un excellent championnat, un championnat qui me procure beaucoup de plaisir, j’aime beaucoup le championnat français. Et au fond, mon principal objectif est de continuer d’avoir du plaisir dans ce que je fais, d’être heureux dans mon métier ce qui est très difficile. Rares sont les entraîneurs qui parviennent à être heureux avec leurs équipes, pour plusieurs raisons. En ce moment, je me sens très bien à Lille, je prends beaucoup de plaisir avec mon groupe de travail.
Déjà qu’on parle de professeurs. Vous avez appris à jouer de la batterie?
(Rires)
Pour expliquer: en 2017, le président du Shakhtar vous avait offert une batterie, sachant que vous êtes un fan de rock…
J’aime beaucoup la musique. Ma batterie est à Kiev. Ce fut un cadeau très sympa qu’on m’a offert lorsque j’étais au Shakhtar pour mes 45 ans. J’ai commencé à en faire mais c’est très difficile et ça exige beaucoup d’heures de pratique. Et comme j’ai peu de temps, j’ai peu progressé et comme ça remonte, je pense que j’ai perdu le peu que je savais. Mais j’avoue que j’aimerais beaucoup savoir jouer de la batterie, d’un instrument.
Votre groupe préféré est U2, n’est-ce pas?
U2 et Coldplay.
Vous morceau favori?
Walk On de U2.
On vous a choisi un autre morceau qui est fait pour vous, si on en croit André Gomes qui dit que vous êtes un romantique : One…
Ce fut pendant longtemps ma préférée! Merci à vous!