Jusqu’où ira Toulouse ?

Plus rien ne semble pouvoir arrêter Toulouse. A 4 points de l’OL, toutes les ambitions lui sont permises.

Le TFC a de la ressource
Toulouse, ce n’est pas que le meilleur buteur de L1 (Gignac, 16 buts) et l’arrière-garde (à égalité avec Rennes) la plus hermétique de France (17 buts encaissés)… C’est également un banc de touche décisif. « Quand un joueur entre, cela n’affaiblit pas l’équipe », confie Dominique Arribagé, ancien joueur du TFC et membre aujourd’hui de la cellule de recrutement des Violets. Des exemples probants ? Ceux de Bryan Bergougnoux et de Pantxi Sirieix, le premier s’illustrant lors du match nul du TFC à Auxerre (1-1) et le second ayant initié le festival toulousain face à Bordeaux. On peut également citer Etienne Didot, reconnu comme l’une des plaques tournantes du TFC cette saison. Son retour de blessure arrive à point nommé alors que la dernière ligne droite du championnat s’avance à grands pas.

Le TFC peut se lâcher
Le maintien en Ligue 1 acquis dès après le succès face au Mans (2-0, 23e journée), Toulouse peut, comme l’affirmait André-Pierre Gignac à l’époque, « lâcher les chevaux ». « Il faut profiter des belles saisons quand elles se présentent. Il faut aller chercher ce qu’il y a à chercher et faire preuve de beaucoup d’ambition », assure Dominique Arribagé. Les Violets pourront également s’appuyer sur leur brevet d’invincibilité (quinze matches sans défaite, toutes compétitions confondues), déposé le 22 novembre dernier après un revers à Lorient (1-0), pour aborder dans les meilleures conditions le sprint final. Le calendrier à venir leur sera également d’une aide précieuse. Hormis Marseille, le TFC recevra tous ses concurrents directs (Paris, Lyon, Lille). Et vu la solidité des Violets au Stadium cette saison (une seule défaite), Toulouse peut voir loin.

Le TFC n’a pas la grosse tête
Echaudé l’année dernière par un maintien acquis lors de l’ultime journée de championnat, le groupe toulousain vit dans la félicité cette saison. Mais pas question pour autant de céder à l’euphorie. « Nous prenons les matches un à un, je persiste dans ce propos. C'est ainsi que nous fonctionnons depuis le début et tant mieux si ça réussit », confiait Pantxi Sirieix à l’issue de la victoire face à Bordeaux. Pour achever de convaincre les derniers récalcitrants, Alain Casanova a même tenu à rafraîchir la mémoire collective. « Il y a un mois, tout le monde parlait de Bordeaux comme d'un prétendant au titre alors que demain, certains vont se demander s'ils seront capables de se qualifier pour une coupe d'Europe... » Tranchant, l’entraineur du TFC. Comme son équipe !

La rédaction - Alix Dulac