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Jeu de dupes et Jeandupeux

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Entre résultats en berne et dissensions internes, Le Mans traverse l’une des périodes les plus délicates de sa courte histoire. Aux commandes depuis trois semaines, l’entraîneur Daniel Jeandupeux peine à enrailler cette spirale négative.

Il y a comme une odeur de soufre qui pollue l’air manceau depuis plusieurs semaines. Des effluves nauséabonds que le remplacement d’Yves Bertucci par Daniel Jeandupeux début février n’a pas réussi à chasser. Au contraire. Malgré quatre années loin des bancs de L1, le technicien suisse n’a rien perdu de son mordant. Un franc-parler qui n’a visiblement pas que des amateurs dans un vestiaire miné par les tensions et les mauvais résultats.
Privé de victoire depuis le 29 novembre, le MUC 72 a connu deux défaites et un nul sous l’ère Jeandupeux. Il s’est surtout enfoncé dans une crise interne inaugurée fin janvier par la bagarre entre Ibrahim Camara et Anthony Le Tallec. Ce feu à peine éteint, les braises repartaient de plus belle avec la double affaire Yohann Pelé.

Rumeurs et blessures diplomatiques

Taxé par le quotidien L’Equipe de virées alcoolisées conclues en cellule de dégrisement, le gardien international s’est en plus attiré les foudres de son entraîneur en refusant de jouer samedi dernier contre Nice, arguant d'une supposée blessure à un mollet. « J'aurais aimé qu'il prenne ce risque », regretta alors Jeandupeux, qui voulait lui redonner sa chance après l’avoir écarté du déplacement à Toulouse. Le départ programmé en fin de saison de Pelé, qui a refusé de prolonger avec son club formateur, n’est sans doute pas étranger à ce traitement.
Autre joueur du cru, Mathieu Coutadeur aurait lui aussi donné dans la blessure diplomatique cette semaine, reprenant l’entraînement 24 heures seulement après avoir déclaré une gastro-entérite. Un geste qui exprimerait sa frustration face à un nouveau système tactique qui le relègue sur le banc. Là-même où la tâche de l’ancien sélectionneur suisse s’annonce bien compliquée dans les semaines à venir.