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Hatem Ben Arfa : « Aujourd’hui, j’ai grandi ! »

Le meneur de jeu de l'OM, après un début de saison manqué, est plein d'espoirs pour les mois à venir

Le meneur de jeu de l'OM, après un début de saison manqué, est plein d'espoirs pour les mois à venir - -

En progrès depuis quelques temps, le meneur de jeu marseillais évoque ses espoirs pour la suite de la saison. Et revient sur l’épisode de son avion raté…

Hatem Ben Arfa, vous semblez revenir en forme en ce moment. Quel a été le déclic ?
Il n’y a pas forcément de déclic. Le football c’est comme dans la vie, il y a des hauts et des bas et ça ne sourit pas toujours. Si ça va mieux, je ne saurais pas vous dire pourquoi. Je travaille bien à l’entraînement, j’essaie de me donner à fond, de retrouver des sensations... Ces derniers temps, je me sens de mieux en mieux. J’avais bien démarré la saison dernière. Par la suite, les circonstances ont fait que ça s’est moins bien passé. Quand la confiance s’en va, c’est une spirale négative qui se met en route. Aujourd’hui, cette spirale redevient positive et je veux me projeter dans le futur.

Votre regain de forme est-il dû à votre positionnement sur le terrain ?
Quel que soit le poste, je me sens bien. Quand on est joueur de foot, on se doit d’être polyvalent. La position sur le terrain n’est pas responsable de mes performances. Depuis le match de Monaco, j’ai de bonnes sensations, de bonnes jambes et de bons repères sur le terrain. La confiance revient et c’est très important pour un joueur de foot. J’ai effectué un bon match (face à Nîmes en amical, NDLR) et il faut que j’inscrive cela dans la continuité. De toute façon c’est mon rôle d’être décisif.

Que répondez-vous à ceux qui vous qualifient d’enfant gâté ?
Je ne pense pas être comme ça. J’ai beaucoup d’ambitions et je suis peut-être un peu trop perfectionniste. Mais la presse parle souvent sans connaître le fond des gens. J’ai toujours essayé de faire le maximum pour y arriver. Parfois, j’ai peut-être manqué d’expérience. On ne peut pas tout savoir à 17 ans. Aujourd’hui, j’ai grandi et mon vécu dans ce métier m’a fait prendre conscience de certaines erreurs. J’ai acquis une certaine maturité.

L’entraînement que vous avez manqué a beaucoup fait parler…
J’ai entendu à ce propos beaucoup de choses qui ne correspondent pas à la réalité. On a dit que j’avais séché l’entraînement, alors que ce n’est pas du tout ça. Les médias en ont fait un plat alors que je ne suis même pas responsable. Je vais d’ailleurs porter plainte contre l’aéroport (Tunis, NDLR) pour obtenir un dédommagement. J’étais à l’heure pour mon vol mais une erreur informatique m’a retardé et fait louper l’entraînement. Je sais que tout est prétexte pour qu’on parle de moi. J’ai l’habitude, mais je constate que certains médias ne sont pas très honnêtes.

Le match de reprise face à Nancy sera-t-il décisif ?
Ça ne sert à rien de se mettre la pression inutilement. C’est un match important pour se remettre dans le bain. On reste sur trois défaites consécutives. Ce n’est pas bon pour le moral. Le group est touché. Mais si on enchaîne deux victoires, tout va rentrer dans l’ordre. En tout cas, on reste serein dans le vestiaire. Et même si on a tous envie de gagner, une mauvaise performance ne vas pas nous condamner à quoi que ce soit.

Les individualités de l’Olympique de Marseille parviennent-elles à s’entendre collectivement ?
On ne se connaît pas encore parfaitement mais on trouve peu à peu des automatismes. Morientes a un sens extraordinaire du déplacement. Il a besoin d’avoir de bons ballons. On essaie de travailler ça. Avec Brandao, ils ont deux styles différents. On doit s’adapter. Lucho, lui, va beaucoup nous apporter. C’est important d’avoir des joueurs emblématiques dans l’équipe. Ils sont perfectionnistes et nous apportent leur expérience et leur professionnalisme.

La rédaction - Florent Germain (RMC Sport)