
Garcia : « Participer au sprint final »

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Rudi Garcia, Lille joue contre Saint-Etienne samedi (21h). Est-il plus compliqué de jouer contre une équipe qui lutte pour sa survie ?
C’est toujours délicat de jouer une équipe relégable (l’ASSE est 19e à deux points du premier non-relégable, ndlr). Nous avons eu des fortunes diverses dans ce genre de rencontres. Dernièrement, nous sommes allés jouer à Caen (0-1) et à Nantes (0-2), et on a su garder un niveau de jeu qui nous a permis de gagner ces deux matches à l’extérieur. On va s’appuyer là-dessus pour être performant à Geoffroy-Guichard.
Ce match face aux Verts sera-t-il l’occasion de rattraper les points perdus contre le PSG dimanche dernier (0-0) ?
On voit un peu les choses comme ça. Un match nul à domicile, c’est toujours deux points de perdus. Le point positif, c’est tout de même qu’on a obtenu ce nul face un concurrent direct. De plus, on a tout fait pour gagner ce match, et je suis satisfait de l’état d’esprit de mes joueurs. Il nous a juste manqué un brin de réussite ce jour-là. On a perdu deux points à domicile, il faudra donc les reprendre à l’extérieur, à commencer par samedi à Saint-Etienne.
Balmont et Beria suspendu, Plestan incertain... Allez-vous modifier votre schéma tactique samedi ?
Certains devront sans doute jouer sans être à 100% de leur capacité. C’est vrai que notre effectif n’est pas très important, et on est un peu court dès qu’il y a des suspendus ou des blessés. J’avais même peur de ne pas avoir 18 joueurs à mettre sur la feuille de match samedi… Je ne suis tout de même pas très inquiet : on a vu que malgré les absences, on a toujours réussi. Obraniak et Cabaye nous ont manqué pendant plusieurs journées, et on a continué à avoir de bons résultats.
Début mars, vous avez battu Lyon deux fois de suite, successivement en Coupe de France (3-2) et en championnat (2-0). Ne pensiez-vous pas pouvoir rivaliser davantage avec l’OL cette saison dans la course au titre ?
Depuis ces deux rencontres de Coupe et de championnat, on a quasiment gagné tous nos matches. On fait tout ce qu’il faut pour être constant, mais devant cela court très vite aussi. L’OM Lyon, et Bordeaux sont devant, mais on reste à portée. Notre ambition est de participer au sprint final avec les meilleures équipes.
Un dernier mot sur Eden Hazard ?
Il a eu 18 ans en janvier. C’est un jeune joueur, mais il apprend vite. En début de saison, il n’était pas du tout prêt. Il était excellent balle au pied, mais il n’avait pas pris conscience qu’il devait d’abord se mettre dans une bonne position afin de recevoir le ballon justement. Il devait aussi comprendre qu’il avait certaines tâches défensives à accomplir… Eden a des qualités de percussion qui lui permettent de marquer des buts, et maintenant il est aussi capable de faire des passes décisives. C’est un talent énorme, un jeune joueur en devenir. Après il y a encore du travail, mais tout l’intelligence de ce garçon, c’est de s’être rendu compte que le talent n’est pas un gage de grande réussite sans travail. Avec ce qu’il est en train de faire à Lille, je pense qu’il peut aller très loin.