
Et maintenant Galtier ?

L'ancien adjoint d'Alain Perrin a été promu entraîneur de l'AS Saint-Etienne. Mais sa situation reste très précaire. - -
Un vent de folie souffle sur l’AS Saint-Etienne. En moins de quinze jours, les Verts ont perdu leur entraîneur (Alain Perrin), leur directeur sportif (Damien Comolli) et leur directeur général (Vincent Tong-Cuong). Mardi 5 janvier, aura lieu un conseil d’administration crucial. Des décisions seront prises. Notamment au plus haut niveau institutionnel. Le club stéphanois changera de mode de gouvernance et adoptera un conseil de surveillance et un directoire façon Olympique de Marseille. Une décision prise le 16 décembre et qui avait conduit Vincent Tong-Cuong à demander la fin de sa collaboration avec l’ASSE. Ses indemnités sont en cours de négociation.
Pour Bernard Caiazzo et Roland Romeyer, la priorité est bien évidemment le rétablissement de la situation sportive catastrophique. L’équipe stéphanoise reste sur sept matches sans victoires (4 défaites et 3 nuls). Elle n’a glané que 6 points sur les 33 possibles lors de ses 11 derniers matches de championnat. La dernière victoire remonte au 7 novembre et un succès à Nancy (1-0). Et le club campe dangereusement dans la zone de relégation.
L’effectif décimé par les blessures vient d’être renforcé par l’arrivée de Pape Diakhaté, le défenseur sénégalais du Dynamo Kiev. Mais pour l’instant, le flou reste total. Les arrivées de Willy Sagnol et de Patrick Guillou, deux anciens du club, sont évoquées. Bernard Caiazzo, l’homme qui a fait le ménage, adore Luis Fernandez. De là à voir l’animateur de RMC reprendre le bateau vert en perdition, il n’y a qu’un pas que ce dernier refuse de franchir. « Entraîner Lens ou Saint-Etienne, avec leur identité et toute la ferveur autour de ces clubs, pourrait m’intéresser, reconnaît l’ancien entraîneur parisien. Ce sont des clubs que l’on aime... » Une chose est sûre, Fernandez qui dément tout contact prendra « le temps de la réflexion ».
Les ombres de Fernandez et de Baup
En attendant, Christophe Galtier, soutenu par Roland Romeyer, poursuit son intérim. Il se cherche même un adjoint titulaire du DEPF, diplôme indispensable pour diriger un club de Ligue 1 et qu’il ne possède pas. Sera-t-il pour autant maintenu dans ses fonctions ? Rien n’est moins sûr. L’ancien adjoint d’Alain Perrin aurait dû normalement être viré le 15 décembre dernier. Il ne doit sa « promotion » qu’aux négociations serrées menées autour de Perrin. Sa position est évidemment très instable. De là à le voir accepter un retour à la case départ ?
Selon nos informations, l’idée d’un ticket Elie Baup-Christophe Galtier commence en effet à prendre forme du côté de Saint-Etienne. Les deux hommes qui entretiennent d’excellentes relations se connaissent depuis qu’ils se sont côtoyés à Toulouse au tout début des années 90. Et Baup qui connaît parfaitement la maison a conservé de très bons rapports avec Bernard Caiazzo. Il constituerait surtout une excellente solution de compromis au sein d’une institution en pleine tempête.