RMC Sport

Douchez : « La haine de la défaite »

-

- - -

Nicolas Douchez n’est pas étranger à la belle saison de Rennes. C’est donc logiquement que le gardien de but breton pense aux Bleus.

Nicolas Douchez, vous crevez l’écran avec Rennes cette saison. Comment vivez-vous la médiatisation dont vous faites l’objet ?
Très bien. A Toulouse, j’avais déjà commencé à la connaître. Là, elle a pris une ampleur différente avec les résultats de Rennes cette année. Mais comme l’environnement est assez tranquille, les médias le sont également.

A 28 ans, n’est-ce pas une nouvelle carrière qui commence pour vous ?
Une nouvelle étape plutôt. Je ne ferais pas ce que je fais aujourd’hui si je n’avais pas connu Toulouse. A Rennes, je suis en train de franchir un palier.

Qu’est-ce qui a changé dans votre jeu ces derniers mois ?
La régularité. J’arrive à être constant dans mes performances. C’est une chose que j’avais du mal à faire à Toulouse.

Rennes possède aujourd’hui la meilleure défense de L1. Quelle est le secret du coffre-fort breton ?
C’est la solidarité qu’il y a entre nous. On a installé dans le vestiaire la haine de la défaite. Nous, on a vraiment l’objectif, indépendamment de ceux des attaquants, de ne pas prendre de buts.

Comment dirige-t-on une défense composée d’un Français, d’un Américain, d’un Sénégalais, et d’un Suédois ?
Comme tout le monde comprend le français, je peux m’exprimer en français. Carlos nous répond en anglais, parfois Petter et Carlos parlent en anglais. On travaille aussi beaucoup ensemble à l’entraînement. C’est ce qui fait nos liens et notre force aujourd’hui.

Vous êtes 3e de Ligue 1. La Ligue des Champions peut-elle être un réel objectif pour vous ?
C’est tout le mal que je nous souhaite. Aujourd’hui avec le nombre de points que l’on a, on a plus envie de jouer la C1 que la septième place. Le classement nous permet d’espérer atteindre ce genre de choses en fin de saison.

« Les Bleus c’est un rêve »

Pour beaucoup, vous faites parmi des meilleurs gardiens de Ligue 1. Est-ce que les Bleus trottent quelque part dans votre tête ?
L’équipe de France, c’est un rêve depuis toujours. J’ai dit à mon arrivée à Rennes que je voulais franchir un palier et me rapprocher des cinq meilleurs gardiens français. Pour l’instant, avec une présélection en A’, je suis conforté dans ce que je fais.

Steve Mandanda et Hugo Lloris sont plus jeunes que vous. Quelque part, vous devez les envier, non ?
Non. J’espère avoir passé l’âge d’être envieux. Ils sont là aujourd’hui parce qu’ils le méritent. Moi, pour l’instant, je n’ai connu qu’une demi-saison durant laquelle j’ai été régulier. Mais je vais continuer à m’impliquer dans ce que je fais pour me rapprocher des Bleus.

La rédaction - Alix Dulac