Diouf : « Une réflexion collective »

Pape Diouf, président l’OM, s’est expliqué dans Luis Attaque sur les raisons de l’arrivée d’Eric Gerets au poste d’entraîneur.

Pape Diouf, qu’est-ce qui vous a poussé à vous séparer d’Albert Emon ?
Ce changement est le fruit d’une réflexion collective. Malheureusement, quand ça ne va pas dans une équipe, on ne peut pas faire partir l’effectif dans son intégralité. Il faut faire un choix. Nous avons évalué les problèmes qui étaient les notre et nous en avons tiré la conclusion que la confiance avait quitté le groupe. Il fallait nécessairement quelqu’un qui puisse redonner cette confiance aux joueurs.

Comment Albert Emon a-t-il vécu ce remplacement ?
Avec Albert Emon, nous nous sommes présentés ensemble, ce midi, devant la presse. Albert est non seulement un gentleman mais il connaît en plus parfaitement le football. Il est resté quinze mois au poste d’entraîneur, ce qui est déjà pas mal à l’OM. D’autres entraîneurs, qui ont un nom plus ronflant, ne sont pas restés un an. Mais il arrive à un moment où tu es en fin de cycle. Albert fait, toutefois, largement partie de la communauté du club. Il peut très bien intégrer la cellule recrutement. Sa connaissance du jeu et des hommes peut nous aider.

Pourquoi avoir choisi Eric Gerets ?
Il fallait un homme avec de l’expérience pour redonner confiance au groupe. Eric en a largement. Il suffit de voir son parcours (entraîneur du FC Bruges, du PSV Eindhoven, de Kaiserslauten et de Galatasaray entre autres) et son palmarès (champion de Belgique, des Pays-Bas et de Turquie) pour s’en rendre compte. Il fallait également un entraîneur qui connaisse le football. C’est le cas d’Eric. Enfin, il fallait un homme qui sache s’adapter. Dans tous les pays où Eric a entraîné, il s’est bien comporté. On en a tiré la conclusion qu’à Marseille, club réputé difficile, Eric pouvait s’adapter.

Vient-il seul à l’OM ?
Complètement. Et c’est Eric qui a souhaité venir seul puisque son assistant habituel s’était engagé 24h avant avec un club Turc.

Beaucoup de noms ont circulé pour remplacer Albert Emon…
C’est bidon de dire qu’Eric n’était pas le premier choix. Nous n’avons jamais pris contact avec un autre entraîneur. Il faut rétablir la vérité. Tout ce qui a été dit dans les média est du pipeau.

Et Bruno Metsu ?
Bruno est un très bon ami. Je lui parle quasiment une fois par semaine. Mais il faut savoir une chose : Bruno Metsu fait partie des quatre ou cinq entraîneurs les mieux payés au monde.

Louis Acaries vous met légèrement la pression en déclarant que l’arrivée de Gerets est votre choix et qu’en cas d’échec, il en tirera les conclusions…
Depuis que je suis à l’OM, j’ai toujours été en première ligne. Je ne me suis jamais caché. Alors aujourd’hui, le choix de Gerets, je l’assume. Et puis je vais vous dire une chose. La présidence de l’OM, ce n’est pas un fauteuil à vie. Si je dois partir, je continuerai ma vie.

La rédaction-Luis Attaque