
Coupet : « J’ai pensé à la retraite »

Le gardien parisien ne veut pas précipiter son retour mais compte bien retrouver les terrains. - -
Grégory Coupet, comment allez-vous ?
Ça va très très bien. J’ai eu la chance d’être pris en charge rapidement par Eric Rolland (le médecin du PSG, ndlr). Il a remis ma cheville en place directement sur le terrain. A partir de là, il y a eu une sorte de soulagement. Quand on me voit sortir sur la civière, je vais bien. J’ai tout entendu, il n’y a pas eu de brouillard ou tout ce qui peut arriver dans ces moments-là. On à passé la nuit ensemble et il m’a opéré vers 3h00 du matin. Il s’est bien occupé de moi et tout s’est enchaîné rapidement. Je suis dans un rythme un peu effréné depuis samedi. J’avoue que je pense que je vais avoir un petit coup de mou en rentrant chez moi, une fois que tout sera stabilisé.
Avez-vous vu les images de votre blessure ?
Oui, je les ai revues. Par rapport à ce que j’ai vécu concrètement, c’est super impressionnant. Même moi je n’imaginais pas un truc aussi fou. Les images sont plus choquantes que ce que j’ai vécu parce que je n’ai pas ressenti de douleur particulièrement forte. J’ai plus ressenti de la peur en voyant ma cheville de côté. C’est aussi là que je me dis que j’ai la chance d’avoir été bien opéré du genou (en août 2007 alors qu’il évoluait sous le maillot lyonnais, ndlr) parce qu’il a bien tenu.
Avez-vous pensé à la retraite ?
J’avoue que j’y ai pensé sur le coup. Je me suis dit que ça se terminait là mais, au bout du compte, pas du tout ! A mon âge (37 ans le mois prochain), tu es obligé d’y penser. A chaque fois que je m’entraîne, je me dis : « Profite de tout, goûte à tout ». Mais aujourd’hui, je me dis que ce moment est une chance extraordinaire. Je ne dirais pas que c’est à vivre mais c’est quand même un truc de fou.
« Edel doit prendre ma place »
Comment va se dérouler votre convalescence ?
Avec une articulation, il faut y aller doucement. J’ai l’expérience de mon genou. J’avais récupéré très vite sur le plan musculaire mais il y a des phases de vitesse et de souplesse qui sont déterminantes. Il y a six semaines sans poser le pied, en étant très attentif à ne pas faire de faux mouvement. Je pourrai de toute façon travailler tout le reste. Une fois ces six semaines passées, on refera un point pour voir où on en est.
Allez-vous rester au contact du groupe pendant cette période ?
Je ne vais pas les lâcher ! Etre ici aujourd’hui était déjà un petit défi. On a commencé une aventure. C’était très spécial samedi, on n’a pas pu goûter cette bonne victoire contre Auxerre (1-0). On va se rattraper. On va aller gagner à Boulogne (mercredi) et d’autres matchs. On a vécu pas mal de choses collectivement depuis le début de saison. A force de s’arc-bouter ensemble, il va naître quelque chose. Je ne pense que ça (sa blessure) puisse déstabiliser le groupe, au contraire. Ça peut nous galvaniser et peut-être nous rendre encore plus forts.
Edel va assurer l’intérim au poste de gardien…
Il a montré qu’on pouvait lui faire confiance dès qu’il m’a remplacé. On a emmagasiné une certaine confiance dans le clan des gardiens. Il a déjà montré plus d’une fois qu’il avait une aisance et des capacités au-dessus de la moyenne. Il a une puissance phénoménale et une sérénité importante. Il bosse beaucoup. C’est un mec très humble, à qui je souhaite vraiment de réussir. Le but du Paris Saint-Germain sera bien gardé, il n’y a pas de souci.
Craignez-vous qu’il vous pique votre place ?
Il doit me prendre la place, c’est le jeu. C’est ce que je lui ai dit et ce que je vais lui répéter : le wagon est là et il faut monter dedans.