Colony Capital ne fera pas de folies pour Paris

L’actionnaire majoritaire du Paris Saint-Germain investit avec le souci de dégager une plus-value lors de son désengagement d’ici deux ou trois ans. Quitte à susciter l’incompréhension des supporteurs qui estiment le sportif sacrifié.

« Le Parc n'est pas une prostituée », « Colony : ta priorité c'est l'immobilier, nous c'est le PSG. Dégage ! » Les banderoles fleurissent au Parc des Princes ces dernières semaines, mais Colony Capital n’entend pas les protestations des supporters. Ces derniers ne comprennent pas que le propriétaire du Paris Saint-Germain souhaite investir davantage dans l’enceinte du Parc que dans le club, mais pour autant l'actionnaire majoritaire du club (95,8% des parts, Butler 4,2%) ne changera pas sa politique. Sébastien Bazin estime, aujourd'hui, qu'avec le 4e budget de Ligue 1 (80M€ par an), les conditions sont réunies pour obtenir une place européenne (Ligue Europa ou Ligue des Champions). Dans l’immédiat, cela signifie qu’il n’y aura pas d’investissements de la part de Paris au mercato hivernal.

La ligne de conduite imprimée par Sébastien Bazin est celle du fond d'investissement américain depuis son arrivée au PSG, en avril 2006. Et elle ne devrait pas changer jusqu'à son départ, envisagé selon nos informations d’ici deux à trois ans, ce qui correspond au temps d’action habituel d’un fond d'investissement qui achète, restructure pendant cinq à huit ans, avant de revendre.

Avec cette politique de faible investissement, Colony s’assure de dégager un bénéfice le jour de son départ : à ce jour, Colony a investi environ 60M€ dans le club. La revente, axée notamment sur l'actif joueurs (Sakho, Hoarau et Erding en tête) dépassera cette somme à condition que Paris reste en Ligue 1 et ne termine relégable lors des prochaines saisons. C’est la raison pour laquelle Bazin souhaite sincèrement un bon parcours de l'équipe en championnat...

La rédaction - FL