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Chalmé : « Se servir de Lyon »

Le latéral droit des Girondins souhaite voir son club imiter Lyon et s'installer au sommet sur la durée

Le latéral droit des Girondins souhaite voir son club imiter Lyon et s'installer au sommet sur la durée - -

Suspendu lors de la dernière journée de championnat, c’est en tribunes que Mathieu Chalmé a assisté au sacre des Girondins. Le latéral droit de Bordeaux espère que son club saura suivre les traces de l’Olympique Lyonnais.

Mathieu Chalmé, vous étiez suspendu mais vous avez quand même fait le déplacement à Caen. Pas trop dur de ne pas pouvoir aider les copains sur la pelouse ?
Ça a été horrible pendant toute la soirée. On est monté en tribunes de presse avec le responsable de la vidéo du club. On a passé un moment difficile mais à l’arrivée, ce n’était que du bonheur. Mes partenaires ont encore réalisé une grande prestation. Aligner une onzième victoire d’affilée, ça reste avec le titre un moment unique parce qu’on entre dans l’histoire du football français.

Coïncidence, c’est Yoan Gouffran, qui évoluait à Caen la saison dernière, qui vous offre le titre.
J’étais vraiment content pour lui. Après, son but face à Caen est anecdotique. De toute façon, je ne pense pas que Caen perde le maintien samedi. Il faut relativiser tout ça. Je suis satisfait qu’il marque le but, il nous a libéré hier mais c’est vraiment tous mes coéquipiers qui ont fait une grosse saison, tout le groupe qui a été présent jusqu’à la fin, que ce soit ceux qui jouaient beaucoup et ceux qui jouaient moins. Il y a vraiment une osmose dans ce club.

A Bordeaux, vous êtes gâté.
J’étais revenu à Bordeaux pour jouer la Ligue des Champions et gagner des titres. L’année dernière, on s’est qualifié pour la Ligue des Champions. Cette saison, je gagne trois titres et je me requalifie pour la Ligue des Champions. Pour l’instant, mes objectifs sont atteints pleinement. Je joue pratiquement tous les matches. Pour moi, c’est que du bonheur. Je vis des instants magiques ici, dans ma ville, dans ma région, dans mon club. Maintenant, il va falloir savourer tout ça, bien se reposer pendant les vacances et profiter de ces moments qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire.

Certains spécialistes vous surnomment « La Machine à Centrer ». Vous, vous la jugez comment votre saison ?
Je n’aime pas trop faire ça. Je sais que le coach ne fait pas de cadeaux. Il n’en fait à personne d’ailleurs. Si j’ai joué, c’est qu’il a jugé que je le méritais. J’essaie de lui rendre toute la confiance qu’il m’accorde depuis deux ans. Je vis des moments magiques sur le terrain. J’aime cette philosophie de jeu, j’aime avoir le ballon. Je suis un de ceux qui touchent le plus de ballons par match. On essaie de faire de bonnes choses, de proposer du jeu, de faire des centres car ça fait partie des bases de notre jeu. En tout cas, je prends un réel plaisir à évoluer sous les ordres de Laurent Blanc, de Jean-Louis Gasset et de mes coéquipiers.

Avec ce triplé, il va falloir être encore plus fort pour faire mieux la saison prochaine.
Il faut se servir de Lyon maintenant. Il faut vraiment prendre exemple sur ce club. On a eu la chance de gagner le titre cette saison. Il va falloir qu’on apprenne à haïr cette défaite comme Lyon l’a fait pendant sept ans et essayer de se remobiliser pour se qualifier de nouveau en Ligue des Champions. C’est très important pour le budget du club et pour lui permettre de recruter des joueurs et d’en conserver. Si, comme cette saison, on est encore en course pour le titre à quelques journées de la fin, on ira le chercher.

Pour finir, on a entendu Marouane Chamakh déclarer son désir de rester à Bordeaux. Etait-ce une blague ou était-il sérieux ?
Un peu des deux je pense… Marouane a ses idées, ses convictions, je le comprends tout à fait. Les dirigeants vont tout faire pour le conserver. C’est une pièce essentielle de notre jeu. Il prendra sa décision et il faudra la respecter. Marouane a tellement donné sur un terrain pour le club que si il doit être heureux sur un terrain, à Bordeaux ou ailleurs, on sera tous contents pour lui parce que c’est vraiment un bon garçon.

La rédaction