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Bordeaux : une défaite attendue ?

Les Girondins de Bordeaux ont encaissé leur première défaite depuis mars 2009.

Les Girondins de Bordeaux ont encaissé leur première défaite depuis mars 2009. - -

Bordeaux a perdu. C’est la nouvelle du week-end. Sept mois que les Girondins n’avaient plus connu le moindre revers. La défaite à Saint-Etienne samedi (3-1) est un véritable coup d’arrêt. Elle fait perdre aux hommes de Laurent Blanc leur invincibilité de 22 matchs, et leur coûte la première place de Ligue 1, désormais occupée par Lyon.

Face aux Verts, l’équipe bordelaise a été amorphe durant la première moitié du match. « On savait très bien qu’on allait perdre un jour, mais on n’est jamais content d'une défaite. Ce soir, on peut être déçu du résultat, mais surtout de notre prestation en première mi-temps. A ce niveau, on ne peut se permettre de ne jouer que 45 minutes », a reconnu l’entraîneur.

Incarné par Bergessio, l’accrocheuse recrue argentine, le regain de forme de Saint-Etienne a sans doute pesé sur le match. Mais l’équipe bordelaise était privée de nombreux titulaires : Ciani, Diarra et Carrasso étaient les seuls rescapés du match de Ligue des champions de mercredi. « Il y avait des joueurs en manque de temps de jeu. Nous sommes convaincus qu'ils ont le potentiel mais encore faut-il le démontrer », a ajouté Laurent Blanc. L’absence de Yoann Gourcuff, blessé, s’est fait ressentir. Sans le chef d’orchestre, le jeu bordelais est beaucoup moins fluide. Plus surprenant, les Marine et Blanc ont été dépassés au milieu de terrain, un secteur qui fait habituellement leur force. Même l’infatigable Alou Diarra a semblé émoussé.

Au premier rang des excuses invoquées pour expliquer cette déconvenue, la fatigue. Avant le match, Cédric Carrasso anticipait presque une défaite : « Il faut être réaliste, prendre un point à Saint-Etienne serait un bon résultat. Et gagner serait exceptionnel », avait prévenu le gardien girondin. Blanc fustigeait ces derniers jours un calendrier jugé infernal. « Ce match sera encore plus dur car les dirigeants de la Ligue ont décidé qu’on jouerait samedi à 19 heures », prévenait « le Président ».

Les Bordelais sont donc sûrement les moins surpris par cet échec « programmé », qui relance tout à la fois Saint-Etienne et le championnat. Avec la trêve internationale, les champions de France ont désormais 10 jours pour digérer. Et récupérer.

La rédaction