
Bordeaux, champion à la régulière

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Qui peut contester le titre aux Girondins ? Tout au long de cette saison, les joueurs de Laurent Blanc se sont montrés les plus réguliers. Leur parcours est exemplaire. Excepté une 10e place au soir de la 5e journée après un nul face à Marseille (1-1), et une courte traversée du désert cet hiver, Bordeaux a toujours joué les premiers rôles. Sans faire de bruit, fidèle à sa réputation. Car finalement, ce n’est qu’à deux journées de la fin que les Marine et Blanc ont pris les commandes du championnat pour ne plus les lâcher. Un parcours limpide qui ne doit rien au hasard.
Alors que les adversaires prétendants au titre ont tous traversé de violentes tempêtes, Bordeaux a su se préserver, gérant au mieux ses dossiers les plus sensibles. Le cas Laurent Blanc est sans doute le plus révélateur. L’entraîneur bordelais et Eric Gerets honoraient cette saison leur dernière année de contrat. Le cas du Président fut réglé dès la fin du mois de janvier avec une prolongation de contrat de deux ans. A Marseille, en revanche, le coach belge dû patienter jusque fin avril pour connaître son avenir… Perturbant.
Autre sujet très délicat bien maîtrisé par la maison girondine, le cas Yoann Gourcuff. Etincelant voire parfois exceptionnel, l’ancien Milanais devait lui aussi composer avec un avenir incertain. Discret sur le sujet tout en restant décisif sur le terrain, notamment lors du sprint final, le meneur de jeu international mena bien sa barque jusqu'à l’officialisation, jeudi, de son contrat de quatre ans avec les Girondins.
Mais limiter ce sixième titre de champion, le premier depuis dix ans, à Yoann Gourcuff et à son entraîneur serait bien réducteur. Alors que les infirmeries de l’OM et de l’OL ont souvent affiché complet, Bordeaux peut se féliciter de la relative bonne santé de ses troupes durant toute la saison. Laurent Blanc pu ainsi se reposer sur une colonne vertébrale sans équivalent en Ligue 1 : Diawara-Diarra-Gourcuff-Chamakh. Alliage idéal entre puissance et finesse technique, le onze girondin a rarement trouvé meilleur que lui en championnat.
Ne lui ôtons pas, enfin, ses ressources mentales. Cet hiver, alors que Bordeaux enchainait les mauvais résultats, les coéquipiers de Marc Planus ont vite compris qu’ils s’étaient vus trop beaux. Les deux démonstrations face au PSG (4-0 en championnat et 3-0 au Parc en demi-finale de la Coupe de la Ligue) avaient il est vrai marqué les esprits. Mais peu importe. L’histoire retiendra que Bordeaux est un champion qui dégage de la sérénité.