
Bastia: respect et émotion pour les victimes des attentats

- - AFP
Un long, très long silence. Le stade Armand-Cesari est devenu muet l’espace de quelques instants, ce dimanche peu avant 14h, avant le match Bastia-Gazélec Ajaccio (14e journée de Ligue 1). Une manière de se recueillir en mémoire des 130 victimes des attentats du 13 novembre à Paris. Plusieurs banderoles ont été déployées sur le terrain et dans l’enceinte, dont une tenue par des enfants avec l’inscription « Ripusate in pace » (Reposez en paix, en corse).
La Marseillaise a ensuite été jouée et respectée par la grande majorité du public, qui a même applaudi à la fin. Ghislain Printant, le coach du Sporting Club Bastia, a fredonné les paroles près de son banc. Dans la foulée, l’hymne corse « Diu vi salvi Regina » a été repris en chœur par tout le stade. Un lâché de ballons a ensuite eu lieu (un bleu pour un éducateur de Bastia décédé et 130 blancs pour les victimes des attentats).
Le boycott de Bastia 1905
Une cérémonie émouvante à laquelle n’ont pas participé les membres de « Bastia 1905 », groupe de supporters du SCB. Ces derniers ont décidé d’entrer dans le stade seulement après la Marseillaise. Ils s’en sont expliqué dans un communiqué diffusé avant la rencontre : « Bastia 1905 ne sera pas présent dans le stade lors la diffusion de cet hymne (...) qui n'est pas le nôtre. (…) Nous étions prêts à accepter d'écouter ce chant illégitime dans notre stade pour rendre hommage aux victimes parisiennes. (…) A la vue du climat délétère, totalement à l'opposé de la retenue nécessaire due à de telles circonstances, Bastia 1905 préfère prendre du recul, pour laisser le champ libre au dialogue des célébrités insulaires. »