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Arles-Avignon, Lens : les tontons flingués

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Les deux derniers du Championnat, déjà largués, ont ajouté lors de la 8e journée de L1 une touche de ridicule à un bilan comptable désespérant.

Deux scènes insolites ont émaillé la soirée de samedi en L1. Deux altercations qui n’ont rien d’anecdotique puisqu’elles concernent les deux derniers de la classe. A Avignon, Sébastien Piocelle est allé se frotter à des supporters injurieux, n’hésitant pas à escalader pour ce faire les grillages du Parc des Sports. « J'étais furieux, explique le capitaine provençal. On a perdu huit matches sur huit. On est nerveux et je n'ai pas accepté qu'on nous siffle ou qu'on nous traite de mercenaires. C'était une réaction d'homme, pas de capitaine, mais une réaction trop forte. On doit se maîtriser dans ces moments-là. On a besoin du public. L'année dernière, on ne l'a pas beaucoup vu, et là il vient mais ne nous soutient pas… »

C’est encore pire côté lensois, avec une gifle assénée en plein match par le capitaine Démont à Kovacevic. Des preuves accablantes de la fébrilité des deux équipes qui enchaînent les défaites à un rythme effréné.

Le seul succès de Lens ? A Avignon…

La situation de l’ACA est déjà catastrophique, sans le moindre point au compteur, à trois matches du triste record de Grenoble la saison dernière. L’arrivée de Faruk Hadzibegic n’a pas (encore) eu d’effet. Pour sa première sur le banc provençal, le promu a été balayé (4-0) par Auxerre devant une foule qui commence à sérieusement gronder. Le président Michel Salerno, critiqué tout l’été, peut déjà envisager un retour immédiat en L2 que tout le monde prévoyait pour le club. Seule (mince) consolation : l’ACA ne devrait pas y laisser de plumes, financièrement parlant.

Dans le Nord, Jean-Guy Wallemme n’est pas plus à l’aise. Le bilan des Lensois après huit matches les condamne déjà à une course-poursuite harassante, avec le maintien pour unique objectif. Et l’entraîneur n’est pas tendre avec ses ouailles quand il affirme avoir vu des « attitudes néfastes et scandaleuses » à Bonal samedi. « On a touché le fond », assure-t-il. Il n’a pas tort. Incapables de gagner à Bollaert, le seul succès nordiste remonte à la mi-août, acquis sur une pelouse où tout le monde vient en balade, celle d’Avignon bien sûr (0-1). « Je suis déçu de ce qu’on a fait depuis le début de saison. Maintenant, je ne suis pas du genre à baisser les bras », déclare le président Gervais Martel. Il faut lui souhaiter que ses joueurs soient dans le même état d’esprit pour conserver la place du RCL dans l’élite.

S.B.