
Anigo brise le silence

José Anigo - -
A-t-il voulu prendre du recul ?
« Je n’ai même pas pris du recul. J’avais dit à Vincent Labrune que le mercato allait arriver et qu’il fallait certainement aller voir des projets et les finaliser ou pas. C’était prévu. Donc il n’y aucun recul à prendre. Je vis dans le club, je vais où je veux dans le club, je fais mon job comme je l’ai toujours fait jusqu’à aujourd’hui. Après j’ai même entendu que par rapport au fait que je voyageais et je voyais des matchs, on a même dit que le club m’avait prié de rester à la maison. Mais c’est complétement faux. On extrapole là ! Après, j’assume toujours les conséquences. Je ne suis pas un pleureur. Je ne vais pas me mettre à pleurer parce que j’ai pris les médias pour moi ou contre moi. Moi ce qui m’intéresse, c’est que l’équipe gagne. Après ce que j’ai dit, je l’ai dit. Point barre. C’est comme ça. »
Peut-il continuer à travailler avec Deschamps ?
« Il faut être honnête. Depuis deux ans et demi, et même au moment où on a été champion, les rapports sont les mêmes qu’aujourd’hui. Il n’y a que ceux qui ne sont pas initiés qui ont pensé le contraire. Ça ne nous a jamais empêchés de travailler ensemble. Ce qui est important pour moi, c’est que le club continue à travailler comme jusqu’à maintenant. Pour le reste, on ne demande à personne de vivre ensemble minute par minute. Si le club est gagnant au bout, si tout le monde amène sa compétence, il y a zéro souci. Pourquoi aurais-je claqué la porte ? Tous les gens qui travaillent dans ce club prennent beaucoup de plaisir. C’est mon cas. La seule chose qui m’intéresse, c’est que le club se mette à gagner, à marcher. Si on n’est jamais en contradiction, on se met quelquefois dans la difficulté. »
Gignac a-t-il des circonstances atténuantes ?
« Non. Je pense que quand on est joueur, si on a quelque chose à dire, il vaut mieux le faire en tête-à-tête avec son entraîneur, pas devant tous les autres. J’ai été entraîneur et je n’aurais pas aimé que cela se passe comme ça. Mais cela reste qu’un homme. Il a le droit aussi d’avoir sa part d’erreur. En tout cas, il l’a rectifiée. Et quand quelqu’un a l’intelligence d’aller s’excuser, c’est déjà beaucoup pour moi. Après qu’on fasse des images publiques dans une loge, ok, mais qu’on puisse dire après qu’il était dans une loge et que forcément ça complote, c’est des mensonges ça. Il faut arrêter avec tout ça. Gignac est juste passé cinq minutes. Il était venu parler au président et me parler. Et il est reparti dans la loge de son sponsor. Donc il y a un peu de déontologie à avoir.».
Comment a-t-il vécu la victoire contre le PSG ?
« Il y avait beaucoup de combativité, de volonté, de cohésion. Tous les ingrédients étaient là pour un très beau match, même si j’ai trouvé le PSG un peu en difficulté. J’étais déçu de voir Paris à ce niveau. Ça reste qu’un match avec une très belle équipe, mais on parlait du PSG comme une machine de guerre. Elle a bien démarré mais même si elle a été bâtie avec beaucoup de millions d’euros, elle reste à la portée des équipes qui mettent d’autres valeurs. Mais j’aimerais avoir le même budget que celui du PSG à Marseille. Pas à Paris parce que je ne me vois pas travailler dans la capitale pour mille raisons. Mais travailler dans des conditions où tu as financièrement la possibilité de faire les meilleurs joueurs avec presque des chèques en blanc. Bien sûr que c’est plus facile. Tu as moins de chances de te tromper.
Y a-t-il un manque de ferveur à l’OM ?
La flamme va revenir à la fin des travaux du Vélodrome. Tout est lié. On a un stade en travaux qui donne l’impression de perdre beaucoup de monde. Donc il faut voir quand on aura notre stade fini. Et à mon avis, vous verrez que le club intéresse toujours autant les Marseillais et ses supporters. Dans ce nouveau stade, il y aura un confort qui sera agréable pour tout le monde. Après bien entendu, il restera l’équipe. Mais d’ici-là, on aura travaillé. Il y aura peut-être une équipe très haut placée. Mais sur cette deuxième partie de championnat, il faut être prudent parce qu’on nous a vite condamnés. Je pense qu’on a encore quelque chose à jouer. Il faut y croire ».
Le titre de l'encadré ici
Gignac est de retour ! |||
Après son clash avec son coach Didier Deschamps, André-Pierre Gignac a fait son retour avec le groupe professionnel de l'OM. Ce mercredi matin, l'attaquant marseillais a présenté ses excuses devant le groupe avant de réintégrer l'effectif professionnel après sa sanction. « Il a pris la parole devant nous tous, témoigne Loïc Rémy. Il a prononcé un discours sincère qui était légitime pour le groupe et l’entraîneur. Après ce n’est pas pour ça que je ne vais plus avoir envie de jouer avec lui. Je connais ses qualités et ça me fait vraiment chier de voir ‘DD’ dans cette situation. Je sais qu’il aspire à bien mieux. » La semaine dernière, le joueur n'avait pas accepté d'être remplaçant contre l'Olympiakos (0-1). Presque une semaine après cet épisode, le natif de Martigues est réapparu sur la pelouse du centre d’entraînement. On a même vu ‘DD’ plaisanté avec ses coéquipiers Souleymane Diawara et Mathieu Valbuena.