Ancien joueur de Lens et de Nîmes, Kovacevic condamné à un an de prison

L'ancien footballeur international serbe (25 sélections), Nenad Kovacevic, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Nîmes à un an de prison, dont six mois avec sursis pour avoir escroqué plus de 113.000 euros à Pôle emploi.

Nenad Kovacevic, ancien joueur de Lens (2006-2011) et de Nîmes (2013-2015), qui n'était pas présent à l'audience et n'était pas représenté par un avocat, devra, en plus de sa condamnation à un an de prison, dont six mois avec sursis, rembourser 113.748 euros à l'établissement public avec sa "complice" condamnée pour lui avoir fourni de fausses attestations de logement.

"Il lui est reproché d'avoir perçu des allocations chômage alors qu'il n'était plus sur le territoire et qu'il jouait et cumulait cette assurance chômage en France avec son salaire de joueur en Serbie", a souligné le président du tribunal Jean-Pierre Bandiera. Les faits reprochés au joueur professionnel s'étalent de juillet 2015 à décembre 2016, après sa rupture de contrat avec le Nîmes Olympique en 2015.

Aujourd'hui âgé de 39 ans, le footballeur était poursuivi à la suite d'un dépôt de plainte en septembre 2017 de Pôle emploi. Nenad Kovacevic avait un salaire "confortable de joueur de football donc il a perçu des indemnités élevées, il percevait près de 208 euros par jour", a relevé le magistrat, soit près de 6.400 euros mensuels pendant 15 mois.

Pas de mandat d'arrêt

Le vice-procureur Willy Lubin avait réclamé un mandat d'arrêt contre l'ancien international serbe, ce qui n'a pas été retenu par le tribunal, ainsi que 18 mois de prison dont six avec sursis et 15.000 euros d'amende. "Je crains le pire si monsieur Neymar est licencié du PSG et si l'on doit l'indemniser à hauteur de son salaire", avait ironisé le magistrat du parquet de Nîmes.

Deux autres personnes, un couple de proches, était également poursuivi pour "complicité d'escroquerie". La femme de 49 ans a été condamnée pour avoir fourni des fausses attestations de logement permettant au footballeur qui vivait en permanence en Serbie de bénéficier de l'aide de l'Etat français. L'homme, lui, a été relaxé faute de preuve.

MI avec AFP