
A l’OM, seule la victoire est belle

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Les Marseillais appliquent à la lettre les directives de leur entraîneur, Didier Deschamps. Compte tenu du début de saison désastreux, l’important est d’engranger des points. Et tant pis pour la manière. Amateur de football champagne, il faudra repasser. Après Ajaccio (2-0) et Dijon (3-2), l’OM a dominé Nice 2-0 grâce à des buts de Jordan Ayew (72e) et Loïc Rémy sur pénalty (95e). Pour Didier Deschamps, les calculs sont simples : son équipe a pris 9 points en trois matches. Soit plus que lors des 10 premières journées ! L’OM pointe surtout, désormais, à 6 points de Lille, 3e de L1.
Pour ce qui est du contenu, le technicien phocéen se montrera en revanche moins enthousiaste. Malgré quinze très bonnes premières minutes durant lesquelles Valbuena (6e, 10e) et Gignac, titulaire pour la première fois cette saison, butent sur Ospina (14e, 15e), l’OM n’a pas montré un visage rassurant devant ses supporters. Fébriles, à l’image d’Alou Diarra, encore une fois très décevant, les Phocéens se sont souvent fait surprendre par des Niçois audacieux.
Mandanda décisif
La barre transversale sauve même à deux reprises Steve Mandanda après des tentatives d’Abriel (17e) et Mouloungui (29e). Peut-être émoussés après leur grosse performance de mardi à Arsenal (0-0), les Marseillais n’y sont pas. Mais Didier Deschamps a le nez creux, notamment lorsqu’il décide de remplacer Gignac par Jordan Ayew. Alors que l’ancien Toulousain sort sous les sifflets, le jeune Ghanéen se distingue en offrant trois précieux points à son équipe. Sur un bon centre de Loïc Rémy, le cadet des frères Ayew, seul au deuxième poteau, ajuste Ospina de la tête (72e, 1-0). Les deux « frangins » embrassent la pelouse humide.
L’OM respire mieux. Enfin, jusqu’à la 84e minute, et le coup d’éclat de Steve Mandanda. Sur un tir de Dja Djedje, le portier sauve deux précieux points du bout du pied. Dans les arrêts de jeu, un pénalty consécutif à une faute sur André Ayew, permet à Loïc Rémy d’inscrire son sixième but de la saison en L1. L’attaquant marseillais, comme de nombreux partenaires, peuvent partir rejoindre leur sélection avec le sentiment du devoir accompli.