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Zidane entraîneur du Real Madrid: pourquoi ça peut marcher… ou pas

Zinedine Zidane a été intronisé ce lundi entraîneur du Real, à la place de Rafael Benitez. Pour ses débuts à la tête d'une équipe première, le Français arrive dans un contexte pas évident. Mais pourrait bien être l'homme de la situation.

Les bons points

Un vestiaire à sa botte

On ne parle pas là d’un simple soutien. Les joueurs l’ont tout simplement réclamé. Admiré en tant que joueur, particulièrement apprécié en tant qu’adjoint l’année de la Decima avec Ancelotti aux commandes, Zizou arrive à la tête d’une équipe déjà acquise à sa cause. Un énorme avantage à l’heure de composer avec les ego des uns et des autres, dans une équipe où le talent est évidemment là, mais pas toujours facile à utiliser à bon escient.

Comme un poisson dans l’eau

Joueur, puis ambassadeur, puis entraîneur adjoint, puis entraîneur de la réserve… Du Real, Zidane connaît tout : les rouages, les personnalités, les supporters, les règles, les mœurs, les installations. Tout. Si le contexte d’une arrivée en cours de saison n’est pas le plus évident, Zidane ne pouvait pas trouver maison plus accueillante pour ses débuts dans le (très) grand bain.

Chouchou du président

La pression, Zidane l’aura forcément. Parce que le poste d’entraîneur du Real l’oblige. Parce que son statut d’ancienne gloire l’impose. Parce que ses débuts suscitent toutes les attentes. Mais le Français devrait bénéficier du soutien sans faille de Florentino Perez (qui vaut ce qu’il vaut, Rafael Benitez peut en témoigner). Le crédit de Zizou ne sera pas illimité, mais bien supérieur à celui d’un autre.

Etre le meilleur joueur du monde au Real, il sait ce que c’est

Il entraînait tranquillement des jeunes anonymes et se retrouve propulsé au milieu d’une meute de vedettes. Périlleux, certes. Sauf que Zidane sait ce que c’est que d’avoir été le meilleur joueur du monde au Real Madrid, dans un effectif peuplé de superstars. Et cette expérience-là vaut peut-être toutes les autres au moment de s’asseoir sur le banc merengue.

Le Real ne va pas si mal

Avec 47 buts en 18 matches de Liga, le Real possède largement la meilleure attaque de la Liga et la meilleure différence de buts du championnat (+29). Si Benitez n’a jamais réussi à s’extirper du siège éjectable sur lequel il était assis, son Real restait sur huit victoires en dix matches. Il y a pire, comme ruines, avant de reconstruire.

Les mauvais points

Zidane est prêt, mais le Real l’est-il ?

Zidane a passé ses diplômes d’entraîneur et de manager puis a fait ses armes aux côtés d’Ancelotti et sur le banc du Castilla. Fallait-il le couver encore plus ? Pas forcément. Le rêve d’un Guardiola madrilène n’est pas totalement fou, mais cette prise de fonction en cours de saison ne fait pas forcément le jeu du débutant. Quatre points de retard sur l’Atlético en tête de la Liga (et deux sur le Barça qui compte un match en retard), un petit mois pour se préparer avant de découvrir la Ligue des champions sur une double confrontation face à la Roma… Zidane aura beau avoir tout le crédit qui soit, il n’a que très peu de temps devant lui pour trouver la formule et sauver la saison madrilène. Avant même de démarrer, il y a urgence, de points et de jeu.

Barça Barça Barça

Trouver la formule sera une chose. Remporter des titres en sera une autre. Si Zidane arrive à s’en sortir pour ses grands débuts en tant qu’entraîneur, il y a un paramètre qu’il ne pourra pas maîtriser : l’état de grâce du rival barcelonais. Avec sa triplette Messi-Suarez-Neymar, le Barça écrase tout sur son passage cette saison, et pourrait bien mettre quelques bâtons dans les roues du néophyte.