
Zidane au Real: en un an, pourquoi son bilan est fou

Le 28 mai dernier, Zinedine Zidane et ses joueurs ont offert la onzième Ligue des champions au Real Madrid. - AFP
Zinedine Zidane a soufflé sa première bougie. Le coach madrilène a pris ses quartiers depuis un an déjà sur le banc du Real. En douze mois, le patient technicien a placé les attentes très haut avant d’entamer sa deuxième année. C’est simple, l’ancien capitaine des Bleus a fait mieux que tous ses récents prédécesseurs.
L’exemple Ancelotti
Exit Benitez, viré au bout de six mois chez les Merengue, oublié, le passage de Mourinho entre 2010 et 2013, seul Ancelotti assume la comparaison. Après tout, l’Italien a bien eu pour adjoint… Zinedine Zidane. Et le Français a dû prendre des notes très précieuses.
Comme l’ancien coach du PSG, le champion du monde 98 remporte la Ligue des champions dès sa première saison sur le banc madrilène. Une bonne voie à suivre. Zidane s’en inspire d’ailleurs jusque dans sa gestion du vestiaire.
A lire aussi >> Real Madrid: Ancelotti favorable au maintien de Zidane
Les egos parfaitement gérés
Le coach a pu profiter de son passage comme adjoint pour se faire accepter du groupe de stars du Real. A son arrivée à la tête du club de la capitale espagnole, Sergio Ramos l’adoube. « Le changement d’entraîneur est arrivé au bon moment, assure le défenseur central en janvier dernier lors de la cérémonie du Ballon d’Or. J’espère que 2016 sera une grande année pour le Real Madrid. »
L’espoir de Ramos a des allures de prophétie. Zidane ajoute la Supercoupe d’Europe, en août 2016, et le Mondial des clubs, en décembre, à son année triomphale. Dans le vestiaire, il parvient même à éteindre tout début de crise avec son quadruple Ballon d’Or, Cristiano Ronaldo.
Seul Di Matteo a fait (presque) mieux
Il faut l’avouer, Zidane possède un effectif aux qualités extraordinaires, entraîne un groupe champion d’Europe deux ans plus tôt, un prétendant légitime à la victoire en C1.
ZZ n’est d'ailleurs pas un précurseur. Avant lui, Roberto Di Matteo a soulevé la Ligue des champions en à peine quelques mois. En 2012, le coach italien s'impose en Ligue des champions avec Chelsea. Deux mois après avoir pris les rênes de l’équipe.
Zidane a maté le Barça
Mais l’aventure tournera court pour Di Matteo, licencié en novembre de la même année. Sur ce point-là, disons que « Zizou » affiche plus de garanties. Le coach français est invaincu depuis trente-sept rencontres, à deux matchs du record national détenu par l’ennemi barcelonais sous les ordres de Luis Enrique. Une série interrompue par ZZ en personne.
Pour son premier Clasico en avril dernier, Zidane savoure alors du banc du Camp Nou la victoire tardive de ses joueurs (2-1), menés 1-0 puis réduits à dix. Depuis Bernd Schuster en décembre 2007, aucun entraîneur madrilène n’avait gagné son premier Clasico en Catalogne. Huit mois plus tard, les Madrilènes viendront chercher le match nul dans l’antre du Barça (1-1) au cours de la phase aller du championnat.
A lire aussi >> Bartomeu: "Zidane a le respect du monde footballistique en Espagne"
ZZ doit encore devenir roi d’Espagne
Les supporters des Merengue aimeraient sûrement y voir un passage de témoin. Histoire que Zidane triomphe enfin sur la scène nationale. Finalement, après un an sur le banc du Real, la suprématie territoriale est encore un sujet de discussion.
« Ça fait longtemps que le Real n’a pas gagné le championnat (2012), a souligné à ce propos Emmanuel Petit dans l’émission Team Duga sur RMC ce mercredi. Et c’est là-dessus que je vois la vraie valeur d’un entraîneur, sur la régularité chaque semaine. Et j’attends de voir ça. »
Guardiola, seul concurrent crédible
L’ancien milieu des Gunners en demande également plus au niveau du jeu. « J’attends de voir sur la durée ce qu’il est capable de mettre en place tactiquement. A l’image de ce que font Guardiola ou des garçons comme Klopp ou même Simeone. » De ces trois grands noms, seul l’Espagnol, vainqueur de la Ligue des champions, de la Liga et de la Coupe d’Espagne pour sa première saison sur un banc (2009, avec le Barça), concurrence le coach français. Une comparaison plutôt flatteuse.
A lire aussi >> Le jour où Guardiola a refusé de rencontrer le président du Real