Real-Barça : colère pour les uns, euphorie pour les autres

Au lendemain d’un Clasico à sens unique entre le Real et le Barça (0-4), les quotidiens catalans soulignent la prestation hors-norme des leurs alors que la presse madrilène cherche des boucs-émissaires. Entre récital et humiliation, il y a du choix...

Honneur aux vainqueurs. Les journaux catalans se félicitent ce dimanche de la victoire du Barça sur le terrain du rival, le Real Madrid. Mundo Deportivo titre d’un laconique « Re-pa-sa-zo ». Quatre syllabes bien distinctes pour souligner le score de la rencontre (4-0). Messi, enfin de retour après deux mois d’absence, est fou de joie et enlace un des grands artisans de la victoire : Andrés Iniesta. Le quotidien Sport dédie également sa une au carton du Barça contre Madrid. La prestation du duo Neymar-Suarez est au cœur de la « volée » reçue par la Maison Blanche. Sport insiste également sur les « Florentino démission » entendus au Bernabéu.

À Madrid, la presse demande que des têtes tombent

La colère des supporters madrilènes s’affiche aussi en une de Marca. Pire encore, pour le journal de la capitale, les socios du Real ont offert aux joueurs une bronca monumentale et réclament la tête d’un Benitez déjà condamné. Une nouvelle fois, la performance du duo Neymar-Suarez et le récital d’Iniesta sont mis en avant pour expliquer la leçon blaugrana. As cible la politique de Florentino Perez, le président du Real, et revient sur l’ovation accordée à Iniesta par le public de Bernabeu, dix ans après celle célébrant Ronaldinho lors d’une victoire 3-0 du Barça. Le journal critique la performance de la BBC, pourtant l’attaque la plus chère au monde, totalement éteinte samedi. Les choix de Rafael Benitez et de Florentino Perez sont abondamment contestés. Le public réclame même le retour de Carlo Ancelotti.

Enfin, le Clasico s’invite aussi en une de la presse généraliste. El Pais affiche la joie d’Iniesta après son but et évoque l’humiliation reçue par un Real apathique. Le quotidien ABC se félicite de l’hommage rendu par les deux équipes aux victimes des attentats de Paris. Il illustre sa première page avec les vingt-deux acteurs en ligne devant l’immense drapeau tricolore déployé dans le stade.

la rédaction