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Pires : « Je n’ai jamais insulté l’arbitre »

Le milieu de terrain français se défend : « Je ne me vois pas, en fin de carrière, aller insulter un arbitre. »

Le milieu de terrain français se défend : « Je ne me vois pas, en fin de carrière, aller insulter un arbitre. » - -

Le milieu de terrain français Robert Pires nie farouchement avoir insulté l’arbitre Antonio Rubinos Perez après la défaite de Villarreal à Xeres (1-2), dimanche.

Robert, l’arbitre de Xerez-Villarreal (2-1) vous accuse de l’avoir traité de « fils de pute » après la rencontre. Confirmez-vous avoir tenu ces propos ?
Je n’ai jamais dit ça. J’ai commencé la discussion en espagnol, mais quand j’ai vu qu’il faisait le beau et ne voulait pas m’écouter, parce qu’il est très arrogant, j’ai fini en français. Je lui ai dit que, pour arbitrer comme ça, il valait mieux qu’il reste à la maison. Et j’ai fini ma phrase par le traditionnel « Putain ». Je l’ai répété deux fois et monsieur l’a traduit en « hijo de puta ». S’il apprend le français, il comprendra que je n’ai pas voulu dire ça. Aujourd’hui, je nie et ce sera sa parole contre la mienne. Ça fait 17 ans que je joue et que je fais attention à mon image. Je ne me vois pas, en fin de carrière, aller insulter un arbitre. Je m’en fous. On m’a dit que je risquais quatre ou cinq matchs (de suspension) pour un truc que je n’ai pas dit. Je trouve ça assez fort.

Comment comptez-vous vous défendre ? Avez-vous des témoins ?
Il ne peut pas y avoir de témoins parce que c’était le bordel à la fin du match. Il y avait trop de monde, trop d’excitation et de bruit. Quand je vois tous les joueurs qu’il y avait autour et que c’est moi qui prends… Il écrit ce qu’il veut dans son rapport mais je dirai que c’est un menteur.

Comment vivez-vous la situation de Villarreal, actuelle lanterne rouge de la Liga ?
Ça me fait drôle. Je n’avais pas connu ça depuis ma deuxième saison avec l’OM, en 1999-2000. On s’était sauvé pour un meilleur goal-average de cinq buts par rapport à Nancy. Ça fait déjà pas mal de matches que les arbitres n’ont pas envie de siffler en notre faveur. Aujourd’hui, on se retrouve dans une sale situation. On a du mal à s’en sortir, avec pourtant les mêmes joueurs que l’an passé. La seule différence, c’est le changement d’entraîneur (l’Espagnol Ernesto Valverde a remplacé le Chilien Manuel Pellegrini, parti au Real Madrid).

La situation est-elle tendue au sein du club ?
Ça se passe bien entre les joueurs parce qu’on a un groupe assez formidable. Mais c’est tendu au niveau du président et de l’entraîneur. Depuis des années, ce club est habitué à jouer l’UEFA (désormais Europa League) ou la Ligue des Champions. Et aujourd’hui, on est dernier. On a du mal à cerner le message qu’essaie de nous faire passer le nouvel entraîneur. On était dans une routine, dans un rythme un peu tranquille, à la sud-américaine. Et on se retrouve dans un nouveau mode de fonctionnement, que je respecte, mais ça prend du temps. C’est un peu bizarre et peut-être que ce nouveau football ne me correspond pas. Mais je ne me fais pas de souci parce que la qualité est là. Il ya quand même huit ou neuf joueurs qui vont jouer la prochaine Coupe du monde. On ne peut pas finir dans les trois derniers, c’est impossible. Je suis sûr qu’on va s’en sortir.

La rédaction-Luis Attaque