
Benzema : « Je ne m’entendais pas très bien avec Puel »

Le buteur français a trouvé à Madrid une motivation qui s'effritait à Lyon. - -
Karim, comment se passe votre intégration au Real Madrid ?
Ça se passe super bien. Je suis dans un grand club, avec des grands joueurs. Je prends beaucoup de plaisir et je suis content d’aller à l’entraînement tous les matins. On attend beaucoup de moi mais, si je veux atteindre le très haut niveau, il faut que je répète des performances à hauts intensité comme je le fais à Madrid.
Qu’est ce qui vous a décidé à prendre le risque de quitter Lyon un an avant la Coupe du monde ?
Le challenge de m’imposer dans un grand club. Beaucoup de gens évoquaient un risque mais il y avait un grand projet à Madrid. J’ai parlé avec le président de Madrid (Florentino Perez) qui, s’est déplacé en personne pour me convaincre de venir. J’aurais voulu faire encore une année de plus à Lyon mais je n’avais plus le goût. C’était terminé. Je ne m’entendais pas très bien avec l’entraîneur (Claude Puel). Lyon m’a beaucoup appris mais je n’avais plus de concurrence là-bas. Du coup, parfois, je ne m’entrainais pas très bien parce que je savais que j’allais jouer le week-end, même si je n’étais pas performant. J’avais un statut alors qu’ici, il faut se faire sa place, même à l’entraînement.
Avez-vous senti que Claude Puel n’avait pas envie de vous garder ?
Non, je pense qu’il voulait que je reste, comme tout le monde. Mais un tremplin se présentait à moi. Il me fallait de la concurrence pour durcir mon jeu et passer des paliers.
Quitter Lyon a-t-il tout de même été une décision difficile ?
C’est grâce à Lyon que je suis ici aujourd’hui. Je suis très heureux d’y avoir joué de 9 à 20 ans. Je dois tout à cette équipe, qui m’a permis de progresser en enchaînant les matches de Ligue des champions. J’ai pris beaucoup de confiance à Lyon grâce à tous les grands entraîneurs. Mais mon rêve était de jouer avec des stars comme Kaka, Raul ou Cristiano Ronaldo.
Où en est votre relation avec l’équipe de France ?
Je vais tout faire pour aider l’équipe de France à se qualifier pour la Coupe du monde et j’espère ensuite faire partie du groupe pour aller la gagner. Il faut que je m’impose et j’ai les qualités pour le faire. Il me manque seulement de prendre du plaisir et c’est ce que je vais faire dès maintenant.
Avez-vous besoin de sentir davantage de confiance ?
Ça et être aidé par les partenaires, c’est vrai que c’est important. Je suis tellement mécontent de ne pas jouer que je me suis pris la tête. Mais je ne veux pas faire de politique sur l’équipe de France. Il y a des choix et il faut les respecter. Je ne m’attarde plus là-dessus car je sais que je peux faire basculer un match, même sur cinq ou dix minutes. Et c’est ce que je vais faire.
Quels sont vos rapports avec Raymond Domenech ?
Ils sont bons, je n’ai aucun souci avec lui.