La famille de Yann Lorence "écœurée" par le verdict du procès

Reconnu coupable de coups mortels sur Yann Lorence en marge de PSG-OM le 28 février 2010, Jérémi Banh a été condamné ce mercredi à trois ans de prison ferme, tandis que le deuxième accusé, Romain Lafon, a été acquitté par la cour d'assises de Paris. Un verdict que ne digère pas Jean-Pierre Lorence, le père de la victime.

Le verdict est tombé. Et il ne satisfait pas du tout la famille de Yann Lorence, décédé après avoir été frappé lors d’une bagarre entre supporters parisiens en marge de PSG-OM, le 28 février 2010. Reconnu coupable de coups mortels, Jérémi Banh a été condamné ce mercredi soir à trois ans de prison ferme par la cour d'assises de Paris, tandis que le deuxième accusé, Romain Lafon, a été acquitté.

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« Je n'ai rien à dire, je suis écœuré, a déclaré Jean-Pierre Lorence, le père de Yann. On s'est battu pour rien. Il y en a un qui a volé une pomme, l'autre qui en a volé deux. Six ans d'enquête et de procédure pour ça... Je croyais en la justice de mon pays. Je n'y crois plus. »

« Une désillusion » pour l’avocat de Jérémi Banh

Du côté des avocats des accusés, le sentiment est différent. « C’est un soulagement surtout, explique Me Mechin, avocat de Romain Lafon. Un soulagement pour Romain, qui attendait ça depuis longtemps. Et c’est en même temps un soulagement teinté d’amertume. Pour la famille de la victime, ça fait six ans qu’on leur fait croire que c’est l’auteur des faits, ça fait six ans qu’on leur a affirmé ça. Et évidemment, ils le croient. Donc c’est une satisfaction pour Romain, et j’ai une pensée pour la famille de la victime. »

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Pour Me Nioré, l’avocat de Jérémi Banh, qui ne fera pas appel de sa condamnation, le verdict est cruel : « Bien sûr c’est une désillusion. Jérémy Banh n’a eu de cesse de protester de son innocence. Il n’a jamais porté de coups. Mais il est vrai que le lendemain de la première journée de garde à vue, à plusieurs reprises, il a reconnu certains coups portés aux jambes. Dans la foulée de la garde à vue, présenté au magistrat instructeur, il a réitéré sur une question posée par son conseil de l’époque. C’est ainsi. »

AA avec Saber Desfarges