
Foot Féminin: L'OL négocie pour le rachat d'une franchise américaine
Meilleur club d'Europe sur le plan du football féminin, l'Olympique Lyonnais veut désormais tenter l'aventure outre-Atlantique et négocie pour racheter une des neuf franchises de la ligue américaine de soccer féminin (NWSL), a expliqué jeudi son président Jean-Michel Aulas.
"Si les choses avancent comme on le souhaite, on pourrait avant la fin du mois d'octobre annoncer une négociation exclusive", a précisé Aulas, en marge de la présentation des résultats annuels de la holding OL Groupe. Sans préciser le nom des deux équipes approchées, cette acquisition, d'un montant s'écrivant "en millions d'euros", sera financée par l'OL Groupe, sur ses fonds propres.
"Un investissement pas extrêmement élevé pour le moment"
"Nous avons rencontré les propriétaires quand ils sont venus à Lyon pour la demi-finale et la finale (de la Coupe du monde féminine de football, remportée par les États-Unis en juillet, NDLR)", a ajouté Aulas, conscient qu'il fallait aller "très vite". Le calendrier est en effet serré: le rachat devra être effectif dès avril prochain, au moment où reprend le championnat américain.
Dopée par le parcours des championnes du monde cet été, la NWSL est en pleine expansion, et la fréquentation des stades en forte progression. A tel point que la ligue envisage de passer de 9 franchises cette saison, à 12 dans les années à venir. "C'est une ligue fermée, racheter une franchise a un coût, qui n'est pas extrêmement élevé pour le moment, mais dont la valeur peut vite augmenter. Il y a une position à prendre sur le marché", a ajouté le président de l'OL.
Parker en ambassadeur
Déjà évoquée en février, une telle acquisition rentre parfaitement dans la stratégie du groupe, qui cherche a étendre sa marque à l'international. Les Gones disposent pour cela d'un ambassadeur de taille avec Tony Parker, dont l'Asvel est détenu à 25 % par l'OL Groupe, et qui jouit, avec ses quatre titres de champions de NBA avec les Spurs de San Antonio, d'une énorme notoriété aux États-Unis.
"Si on fait cet investissement, il faudra afficher nos couleurs", même si "la marque Olympique lyonnais doit être adaptée à l'international car c'est un peu compliqué à prononcer en anglais", selon Jean-Michel Aulas. L'OL Groupe a enregistré des résultats jugés "exceptionnels" lors de l'exercice clôturé le 30 juin 2019, avec un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 76,9 millions d'euros, en hausse de 4% sur un an, et reste optimiste pour l'exercice en cours, malgré ses déboires sportifs du début de championnat.