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Echanges tendus, retards, colère d'Hamraoui, fin de saison complexe chez les féminines du PSG

Les féminines du PSG se sont inclinées ce dimanche à Lyon (3-2), en demi-finale aller de la Ligue des champions, au lendemain de l'altercation entre Kheira Hamraoui et Sandy Baltimore. Le contexte est particulièrement tendu pour les dernières échéances de la saison.

Evidemment, des situations comme celle vécue par l’équipe féminine samedi à son centre d’entrainement de Bougival, à la veille de la demi-finale de Ligue des champions (perdue 3-2 à Lyon ce dimanche) se passent dans beaucoup d’équipes au cours d'une saison. Mais la résonnance est d’autant plus forte avec le contexte vécu par les Parisiennes depuis près de six mois et l’agression de Kheira Hamraoui, dont les déclarations aux enquêteurs de la Brigade de répression du banditisme de Versailles ont cristallisé les tensions au sein de l’effectif.

Entre discussions frontales et retard  

Ces dernières semaines, la milieu de terrain semblait se sentir ostracisée. Ne comptant plus ses soutiens affichés que sur les doigts d’une main au sein de l’équipe. Ayant encore beaucoup de difficultés à reprendre une vie normale depuis son agression, la championne d’Europe avec Barcelone "en voulait à tout le monde ces derniers temps", nous rapporte des observateurs des féminines.

Lors du match face au GPSO Issy comptant pour la 19e journée de D1, le Paris Saint-Germain s’est largement imposé 6-1. Mais en coulisses, cela n’a pas été une rencontre facile. A la mi-temps, Kheira Hamraoui est en colère. D'après nos informations, elle fait savoir à son entraineur qu’elle souhaite être remplacée au motif que certaines de ses coéquipières ne lui font pas de passes. L’ancienne Barcelonaise aurait visé notamment Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto. Durant cet échange, Didier Ollé-Nicolle s’opposera à cette demande. Hamraoui sortira finalement à la 73e minute de jeu (remplacée par Aminata Diallo). Quelques jours plus tard, la colère ne semblait pas être redescendue puisqu’elle a un échange long et direct avec l'entraîneur parisien. Une entrevue qui a retardé la séance vidéo.

Plus tôt dans la saison, il y avait eu un moment de tension important lors de la rencontre de championnat à Montpellier (0-0) entre Kheira Hamraoui et Marie-Antoinette Katoto. 

Un contexte épuisant nerveusement

Lors de l’altercation samedi au centre d’entrainement de Bougival entre Kheira Hamraoui et Sandy Baltimore, lorsque la première a voulu en découdre, Baltimore a été soutenue par Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani. Au cours de cette journée chaotique sur les bords de la Seine, d’après nos informations, certaines joueuses étaient en larmes au moment de l'échauffourrée mais aussi lors de la réunion de crise. Signe de l’usure psychologique provoquée par ce climat de tension continue ces derniers mois.

Au milieu de ces conflits, l’entraineur Didier Ollé-Nicolle, qui découvre le football féminin cette saison et qui est parti du principe en conférence de presse au cœur de l’hiver que pour lui "il n’y avait plus d’affaire", semble voir son discours de moins en moins bien accueilli par certains éléments de son groupe. En parallèle à ces difficultés, le club de la capitale prépare déjà la saison prochaine. Si des joueuses comme Sara Däbritz ou Luana sont sur le départ, la direction sportive souhaite se renforcer, peut-être en prévision d’autres départs dans ce secteur. Depuis plusieurs semaines, des joueuses au milieu de terrain sont prospectées, notamment dans le profil de sentinelle.

Anthony Rech