
Affaire Hamraoui-Diallo: les explications de l'avocat de Diallo sur la recherche "casser une rotule" qui serait liée à... Jordan Marié
C'est l'un des éléments du rapport d'enquête qui avait le plus interpellé. Le 17 septembre, L'Équipe rapporte que les policiers travaillant sur l'affaire Hamraoui ont découvert qu'Aminata Diallo avait recherché "casser une rotule" sur Internet à la veille de l'attaque sur son ex-coéquipière du Paris Saint-Germain, Kheira Hamraoui. Une troublante révélation que Me Mourad Battikh dénonce. L'avocat d'Aminata Diallo, mise en examen et placée sous contrôle judiciaire, fustige cette fuite dans la presse et affirme que cette recherche sur Internet n'a rien à voir avec l'agression, commise à coups de barre de fer sur les jambes de la victime.
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Une recherche en lien avec... Jordan Marié
"Elle n'a jamais fait la recherche pour savoir comment casser une rotule", précise Me Mourad Battikh, qui était l'invité mercredi soir de Touche pas à mon poste sur C8. S'il confirme ensuite que "casser une rotule" a bien été tapé dans un moteur de recherche, il insiste sur la nécessité de connaître le contexte: "Si on prend cet élément sans exploiter les recherches faites avant et après, on peut faire dire n'importe quoi".
Selon l'avocat, cette recherche est liée à la blessure d'un autre footballeur, Jordan Marié, qui évolue au Dijon FCO: "Il faisait son retour le 23 octobre, quelques jours avant cette recherche d'Aminata Diallo. Il allait jouer son match, à Grenoble, d'où est originaire Aminata Diallo. Devinez ce qui est arrivé à Jordan Marié? Il s'est cassé la rotule. Il parle de sa rotule en disant qu'elle est en angle droit".
Dans une interview publiée le 21 octobre 2021 par France Bleu, Jordan Marié décrit ainsi ses sensations en parlant de sa blessure au genou. "Au début, je pensais que ma jambe allait être en angle droit. (...) J'ai vraiment senti le 'crac' et la rotule qui avait bougé, donc c'est pour ça que la sensation de jambe à 90° était venue dans ma tête".
Me Mourad Battikh trouve par conséquent "étrange" que le rapport d'enquête et les fuites dans la presse ne mettent en exergue "que des éléments à charge" vis-à-vis de sa cliente. "Ce qu'il y a dans le dossier, ce sont des éléments partiels qui ont fait l'objet d'un choix très partial", dénonce-t-il, soulignant que les conclusions des officiers de police judiciaire ne sont qu'un "résumé" de l'ensemble des actes d'enquête et des éléments recueillis tout au long de la procédure qui est toujours en cours.