
OM-Braga: les chaussures des Portugais retrouvées… à leur hôtel !

- - AFP
Folle journée avant OM-Braga ! A 10h45 ce jeudi, les intendants du club portugais arrivent affolés à la réunion de l’UEFA en annonçant : « Nous ne pouvons pas jouer. Toutes les chaussures ont été volées dans le vestiaire. » Quantité annoncée ? 57 paires ! Le délégué de l’UEFA se rend aussitôt aux vestiaires mais aucune effraction n’est constatée. La porte est intacte et un vigile avait été dépêché dans les couloirs du Stade Vélodrome pour surveiller le vestiaire.
Une enquête de police est donc confiée à la Sûreté départementale. Les agents, les vigiles et la direction de la sécurité de l’OM sont entendus. A l’hôtel de Braga, les policiers s'étonnent de retrouver, dans un local, 25 paires de chaussures dont les dirigeants portugais n'avaient pas parlé. Les policiers demandent aux responsables de Braga la possibilité de perquisitionner les chambres mais font face à un refus portugais.

L’OM propose d’affréter un jet
De source policière, l'examen des caméras de surveillance de l'hôtel montre un joueur arrivant avec une paire de crampons à la main. Le personnel de l'hôtel des Portugais assure même que les intendants du SC Braga ont demandé à l’accueil... le nécessaire pour nettoyer des chaussures.
A la mi-journée, les dirigeants de Braga ne se présentent en revanche pas au repas officiel, ce qui est de coutume habituellement. Une première dans l’histoire européenne de l’OM. Cette absence sera d’ailleurs consignée comme remarque dans le rapport établi à l’issue du match. Lors de la réunion avec l’UEFA, l’OM propose d’affréter un jet pour permettre à Braga d’aller récupérer le matériel nécessaire au Portugal mais se heurte à un refus de Braga. L’OM propose aussi d’équiper les joueurs adverses en achetant les chaussures pour chaque joueur. Mais là encore, refus de Braga !
Les enquêteurs ne croient pas à la version des chaussures volées
Braga menace même de ne pas jouer la rencontre. L’UEFA précise alors au club portugais que la perte de chaussures n’est pas un motif suffisant pour justifier un report. La Fédération européenne demande à Braga de se positionner sur sa présence au coup d’envoi et leur signifie le risque de sanctions disciplinaires par la suite. A 14h30, Braga fournit finalement la liste des marques et des tailles pour chaque joueur. Sept Adidas, neuf Nike et quatre Puma, l’OM achète toutes les chaussures !
De source policière, on affirme que les enquêteurs ne croient aucunement à la version des chaussures volées dans le vestiaire marseillais. L'enquête a permis, pour le moment, de révéler que, mercredi soir, après 20 minutes d'entraînement, tous les joueurs de Braga sont rentrés aux vestiaires pour changer de crampons. Et semblaient encore gênés après ce changement de chaussures. Faut-il y voir là la genèse de.... l'histoire rocambolesque du vrai-faux vol de chaussures ? Si l'OM a décidé d’en rester là, les Portugais restent circonspects.
L'entraîneur de Braga "ne s'explique pas comment ça a pu arriver"
"Nos chaussures avaient disparu, je ne m'explique pas comment ça a pu arriver", a confié Paulo Fonseca, l'entraîneur de Braga, après la défaite de son équipe. "Quand on est arrivé ce matin, il n'y avait plus les chaussures avec lesquelles on a fini l'entrainement hier, a résumé le président, Antonio Salvador Rodrigues. Il n'y avait pourtant pas de porte défoncée et elles ont disparu. On a protesté envers l'UEFA. La police est allée aux vestiaires et dans l'hôtel. Ce que je trouve incroyable, c'est que seules les chaussures ont disparu alors qu'il y avait du matériel et d'autres équipements dans le vestiaire."