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Ligue Europa: il parcourt seul 6.000km pour encourager les Girondins

Denis

Denis - DR

Bordeaux se déplace ce jeudi à 17 heures (heure française) sur la pelouse du Kairat Almaty en barrage retour de Ligue Europa. Le plus long trajet d’un club français en Coupe d’Europe, qu’une vingtaine de supporters girondins a choisi d’emprunter. Parmi ces passionnés, Denis, qui a avalé seul 5 947 kilomètres. Récit.

Près de six mille kilomètres, 11 heures de vol, soit trois de plus que pour assister à un match NBA des Boston Celtics, tel est le périple qui attend Denis. Ce mercredi, en début d’après-midi, ce supporter inconditionnel des Girondins attend seul son vol depuis l’aéroport de Toulouse. Dans moins d’une heure, il décollera pour Almaty au Kazakhstan. Au total, retour compris, il passera 22 heures dans les nuages pour 90 minutes de football en moins de… 48 heures. Mais pour lui, plus que pour personne, l’amour ne possède aucune frontière, aucune limite. « C’est un moment historique pour le club et pour les supporters, justifie-t-il. C’est un honneur de pouvoir supporter nos couleurs au bout de l’Europe.»

Pour être d’attaque à l’heure du coup d’envoi, Denis a trouvé la solution. « Je dormirais dans l’avion, explique-t-il. Le match est à 20h45 (heure locale), mon retour le lendemain est prévu à 6 heures du matin. » Vendredi, retour sur la terre ferme. « Je travaille dans un centre auto où je suis responsable, informe-t-il. Mais bon, tout se passe bien avec mon chef qui a accepté que je parte sans problème. Et vendredi après-midi, je serai à mon poste. »

« Le match le moins cher de l’histoire de la Coupe d’Europe »

Un aller-retour express qui coûtera tout de même à ce Bordelais de coeur près de 800 euros. Un prix qui n’entache en rien son sens de l’humour. « Pour deux jours, ça fait cher, concède-t-il. Mais j’ai trouvé une place au stade à 5 euros. Je pourrai dire que j’ai assisté au match le moins cher de l’histoire de la Coupe d’Europe ». Un dernier trait d’humour avant d’embarquer, direction Istanbul, escale de ce périple hors du commun.

Trois heures plus tard, écharpe des Girondins autour du cou, Denis débarque en Turquie, sans rien avoir perdu de son enthousiasme. « C’était une mise en bouche, sourit-il. Je repars dans trois quarts d’heure pour Almaty. Ça approche, il y a beaucoup d’excitation. » Une excitation que l’on retrouve au petit matin, une fois arrivé à bon port. Comme prévu, Denis s’est endormi dans l’avion pour ne se réveiller qu’à l’aube, toujours en pleine forme. « Le voyage s’est bien passé », confirme-t-il.

Sur place, ses amis anglais, Christopher et Tom, tous deux supporters des Girondins, l’ont rejoint. Les trois hommes profitent de la longue journée qui se profile pour visiter la ville, en pensant déjà au match du soir. « On est de plus en plus impatients, s’excite notre Français. On espère que les joueurs seront à la hauteur. » Avant de conclure : « De notre côté, nous ne serons qu’une vingtaine, pour 25 000 locaux. A nous faire du bruit et de nous faire remarquer. »

Loic Lefort