
La Serbie dans tous ses états

Les violences se sont tenues en marge et avant la rencontre opposant le Partizan eu TFC, jeudi, en phase de groupes de l'Europa Ligue. - -
A Belgrade, l’affaire Brice Taton a quitté les pages sportives pour la chronique politique. Chacun à leur tour, les dirigeants locaux y vont de leur communiqué condamnant la violente agression dont a été victime jeudi ce supporter toulousain de 28 ans, en marge de Partizan Belgrade-Toulouse (2-3). Jusqu’au Président de la République Boris Tadic, qui évoque des « actes barbares et sauvages », qui seront « sanctionnés aussi sévèrement que possible ».
Des promesses suivies d’effets puisque le gouvernement a annoncé hier l’arrestation de dix suspects. « L’enquête se poursuit, précise le ministre de l'Intérieur Ivica Dacic à l'agence Beta. Je suis désolé que la Serbie se soit présentée de cette manière (...) Les participants à cette bagarre ont donné une très mauvaise image de nous dans le monde. »
Là réside sans doute la clé de l’empressement serbe à résoudre cette affaire. S’il peut s’accommoder de ses problèmes de hooliganisme, le pays balkanique doit soigner son image alors qu’il négocie âprement son entrée dans l’Union Européenne. Une volonté pas vraiment en adéquation avec le tabassage d’un ressortissant étranger, même si la santé de ce dernier s’améliore.
Joint samedi par RMC Sport, le Dr Vladimir Djukic, directeur du Centre des urgences de Belgrade, nous a indiqué que Brice Taton allait « beaucoup mieux » alors que son état était jugé critique vingt-quatre heures auparavant. Arrivés dans la capitale serbe, ses parents ont pu lui rendre visite, même s’il est encore trop tôt pour se prononcer sur une sortie des soins intensifs.